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Au cours d’une cérémonie de remise des diplômes du troisième cours de formation supérieure du Collège nigérian des douanes et du personnel à Gwagwalada à Abuja, Hameed Ali, contrôleur général des services des douanes nigérianes (NCS) a expliqué les raisons pour lesquelles les frontières doivent restées fermées en dépit des pressions qu’exercent les pays concernés. Pour lui, le Nigéria devait d’abord penser à sa survie avant de considérer l’impact de la fermeture sur ses voisins.
Selon Hameed Ali, le Nigéria avait la chance de disposer d’une population de 200 millions d’habitants, capables de consommer tous ses produits, ce qui rendait le besoin immédiat de clientélisme externe inutile. Citant l’exemple de la Chine, indique que ce pays avait fermé ses frontières pendant plus de deux décennies, mais demeure aujourd’hui une des économies les plus fortes.
Le contrôleur général des services des douanes nigérianes a émis le vœu que les exercices sur les frontières se poursuivront pendant un certain temps de sorte que le pays puisse non seulement, purifier son processus, mais aussi parvienne à jeter les bases de sa croissance et de son développement. « C’est ce dont nous avons besoin pour que nos industriels réfléchissent et se développent », a-t-il précisé. Autrement, le pays va avoir un problème profond, a souligné Hameed Ali.
Pour lui, au moment où le Nigéria va commencer à exploiter le libre-échange continental africain, il sera un dépotoir pour chaque produit d’Afrique. « Nous devons donc être en mesure de développer notre capacité de pouvoir répondre à nos besoins en termes de biens et de services afin de pouvoir contrôler l’afflux d’autres biens », a expliqué le controleur des douanes. A l’en croire, si les frontières ne restent pas fermées, d’autres produits viendront et les industries nigérianes continueront à mourir. Il dit attendre avec impatience une situation dans laquelle les industriels capitaliseront sur cet exercice afin de pouvoir se développer et fournir les éléments dont le pays a besoin.
« Il n’y a rien qui soit produit aujourd’hui que nous ne puissions pas consommer au Nigeria. Nos industriels n’ont pas besoin de regarder vers l’extérieur pour trouver le marché, nous l’avons ici. Et nous devons développer ce marché››, a insisté le contrôleur des douanes.
Pendant que les pays voisins s’empressent de la réouverture des frontières, le Nigéria selon Hameed Ali doit d’abord examiner son intérêt stratégique.
F. A. A.
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