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Ouverture ce mercredi 8 juin 2022 à Rabat de la Première Conférence ministérielle des Etats africains riverains de l’Atlantique.
Une vingtaine de pays dont le Bénin sont représentés à cette réunion, qui vise à capitaliser une plateforme ministérielle des Etats africains et à réaliser la jonction transatlantique avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique sud.
’’Alors que nous célébrons, en ce 8 juin, la Journée mondiale des océans, je me réjouis que nous célébrions, en particulier, l’Océan Atlantique et les pays africains qui le bordent.’’, a déclaré à l’ouverture de la réunion, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
L’Afrique atlantique a presque tout pour être une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée, a souligné S.E.M. Nasser Bourita.
Les 23 pays africains atlantiques représentent 46% de la population africaine et concentrent 55% du PIB africain.
Les économies de l’espace réalisent 57% du commerce continental.
Cet espace est une aire de mobilité et un lieu de brassage culturel et ethnique.
Les espaces maritimes de la zone recèlent d’énormes ressources, biologiques et non-biologiques.
Mais, les pays de l’Afrique Atlantique ont d’énormes défis communs à relever.
L’Afrique atlantique est un espace de convoitises et de compétitions.
Elle fait face à des défis sécuritaires tels que la criminalité transnationale, l’insécurité maritime, la piraterie, le terrorisme, et le banditisme.
Près de 90% des incidents maritimes, dont la piraterie, ont été enregistrés le long de la façade atlantique continentale.
L’Afrique atlantique bat aussi des records en termes de vulnérabilité climatique avec des conséquences majeures sur la sécurité alimentaire et les déplacements avec près de 1,4 millions de déplacés internes enregistrés pour la seule région d’Afrique de l’Ouest.
Le réchauffement climatique mène à une montée annuelle des eaux atlantiques africaine de près de 3,6 millimètres, impactant directement les activités économiques et la vie côtière.
A cela s’ajoutent les défis de développement humain, de développement économique, de développement durable et autres.
Nous devons structurer notre espace Africain Atlantique
’’Nous devons agir collectivement, pour répondre aux impératifs de sécurité, de développement durable et de prospérité de notre espace.
Et, alors que l’Atlantique Nord est organisé et connait même un regain d’attrait ; que l’Amérique Latine atlantique se structure sous l’impulsion de leaders régionaux ; qu’en est-il de notre espace ?’’, s’est interrogé le chef de la diplomatie marocaine.
’’C’est aujourd’hui et maintenant que nous devons structurer notre espace Africain Atlantique. Et, c’est ce pourquoi nous sommes réunis ici.’’, a rappelé SEM. Bourita.
Une déclaration sera adoptée à l’issue des travaux de la Conférence pour instituer le Processus (afro-atlantique) de Rabat.
Elle va impulser une coordination sur un ensemble de thématiques stratégiques et de secteurs structurants.
Trois groupes thématiques ont été institués : Dialogue politique et sécurité ; Economie bleue, connectivité maritime et l’énergie ; et enfin Développement durable et de l’environnement.
’’Cette initiative ne souhaite en aucun cas être en concurrence avec d’autres organisations régionales, ou configurations africaines atlantiques. (...). L’ambition du Processus de Rabat est de permettre à l’Afrique de s’approprier l’Atlantique, de formuler des positions communes et, à terme, de réaliser la jonction avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique-Sud – l’Amérique Latine.’’, a conclu SEM. Nasser Bourita.
Vingt deux pays ont participé à la cette Conférence de Rabat.
La délégation béninoise a été conduite par S.E.M. Serge Dagnon, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Bénin au Maroc.
De Rabat, Ignace FANOU
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