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Au cours d’une séance de travail tenue ce mardi 18 février 2020, le gouvernement béninois malgré la mesure d’interdiction de la transhumance transfrontalière prise en Conseil des ministres, a accordé un moratoire de 02 mois au Niger. Selon les décisions prises au cours de cette séance, qui a connu la présence de l’émissaire du président nigérien, entre le 1er mars et le 30 avril 2020, les pasteurs nigériens sous certaines conditions, sont autorisés à entrer sur le territoire béninois avec leurs troupeaux.
Interdiction de la transhumance transfrontalière : Le Bénin accorde un moratoire de deux mois au Nigerhttps://t.co/qYLblAX16f
— Gouvernement du Bénin 🇧🇯 (@gouvbenin) February 19, 2020
Selon le communiqué final qui a sanctionné la séance de travail, les autorités nigériennes doivent transmettre aux autorités béninoises, « la liste officielle des éleveurs candidats à la transhumance ainsi que les effectifs de leurs troupeaux respectifs ; la délivrance au profit des transhumants attendus au Bénin des certificats internationaux de transhumance ; la sensibilisation des pasteurs pour la détention des documents d’identité en cours de validité ; la conduite des troupeaux par des bouviers âgés de dix-huit ans au moins ; l’encadrement des animaux par un nombre suffisant de bergers, (01 berger pour 50 à 100 têtes de bétail) ; la traversée et le pâturage de jour et l’interdiction aux pasteurs la détention et l’usage des armes de guerre et de tout stupéfiant ».
Si le Niger accède à ces exigences, le Bénin à son tour, se doit de mettre en place un dispositif d’accueil des transhumants aux portes d’entrée.
Il s’agit de « faire passer gratuitement les troupeaux sur son territoire national ; de rendre disponible l’aliment bétail aux portes d’entrée et sur les axes des transhumants ; de mettre en quarantaine et vacciner aux frais du pasteur transhumant, tout troupeau non détenteur du certificat international de transhumance ». Le pays se réserve toutefois le droit de refouler tout troupeau n’ayant pas emprunté les portes d’entrée définies.
Pour la mise en œuvre de ces différentes mesures, les deux pays se sont engagés à impliquer les organisations des producteurs dans la gestion de la transhumance, souligne le communiqué.
Etaient présents à cette séance, l’émissaire nigérien, Albadé Abouba, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Sacca Lafia, ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Gaston Cossi Dossouhoui, ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, Alassane Seïbou et le ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, José Tonato.
F. A. A.
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