1005 visiteurs en ce moment
Il y a environ un an, les Forces armées béninoises ont fait la Une de l’actualité suite à des évènements douloureux qui se sont déroulés le mercredi 6 janvier 2016 au Camps Guézo. Le caporal des Forces armées béninoises du nom de Rachid Dangou a été abattu alors qu’il refusait d’obtempérer à une sommation à lui faite par d’autres éléments mandatés de la mission de l’appréhender.
Plus de 12 mois après ce drame la dépouille, de ce soldat n’a toujours pas été retournée à sa famille pour lui rendre les derniers honneurs. Prenant part ce mercredi 22 février 2017 au lancement du rapport 2016-2017 d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde, un membre de la famille Dangou a rompu le silence sur ce drame survenu le 06 janvier 2016.
« J’étais au village avec lui (le Caporal Mohamed Dangou – ndlr) … lorsqu’il a été invité par téléphone pour rejoindre le camp. (…) Quelques jours après, on a vu sur les réseaux sociaux notre enfant au sol dans son sang. Il avait été abattu, de dos, par un de ses collègues militaires sur ordre des officiers et jusqu’à ce jour, nous cherchons à connaitre les auteurs qui ont créé ce malheur à notre famille et on nous tourne en rond. (…) De la part de nos autorités politico-judiciaires, c’est le statu-quo » a-t-il déclaré d’une voix tremblante les larmes presque aux yeux.
Malgré la très forte émotion qui a eu raison de toute la salle de conférence de Bénin Royal Hôtel, il poursuit : « Ça fait un an qu’on nous tourne en bourrique, ça fait un an que ce garçon est mort et qu’on n’a pas été capable de voir son corps. C’est inadmissible. Nous avons au moins le droit de voir la dépouille de notre enfant. Nous avons ce droit de l’enterrer dignement parce que ce n’est pas un criminel. (…) On souhaiterait que la mémoire de ce brave garçon soit honoré parce qu’il est impensable qu’un soldat d’une armée se fasse abattre lâchement par cette même armée ».
Armel TOGNON
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel