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Une nouvelle menace plane sur la santé humaine et la vie animale depuis quelques jours. Des cas de variole du singe Monkeypox sont signalés en Afrique et dans plusieurs parties du monde. Face à l’urgence sanitaire, les autorités sanitaires prennent déjà des mesures. Quid des autorités béninoises.
La variole du singe ou Monkeypox, une maladie infectieuse a été signalée dans plusieurs parties du globe notamment au Nigéria, pays limitrophe du Bénin.
Cinq cas de Monkeypox ont été déclarés en France à la date du 24 mai 2022, selon Santé publique France.
Au Nigéria, la variole du singe a déjà fait 8 morts et plus de 550 cas. Le virus s’est déjà propagé dans 32 Etats du pays, selon le Centre de contrôle des maladies (NCDC).
Les autorités sanitaires des pays touchés ne sont pas restées les bras croisés face à la survenue de la nouvelle menace sanitaire. La surveillance pérenne du Monkeypox par le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé.
Même des pays non encore atteints prennent déjà des mesures. A travers une note en date du 23 mai 2022, le directeur général de la santé et de l’hygiène publique du Mali a donné des instructions aux directeurs régionaux en ces termes : « Face à cette nouvelle menace, je vous instruis de prendre les dispositions suivantes : renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, veillez à l’application stricte des directives nationales dans le cadre de la lutte contre cette maladie ; les directives techniques nationales ».
Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 80 cas de contamination au virus Monkeypox confirmés ont été enregistrés dans le monde et 50 enquêtes sont en cours à la date du 20 mai 2022.
Face à une menace sanitaire dans un monde globalisé, que font les autorités béninoises ? Quelles sont les mesures de prévention contre Monkeypox au Bénin ? Seulement quelques kilomètres séparent le Bénin du Nigéria où des cas ont été détectés. Mais aucune mesure préventive n’a encore été rendue publique par le ministère de la santé du Bénin.
Officiellement, aucun cas de Monkeypox n’a été détecté au Bénin. Mais faudrait-il attendre d’enregistrer des cas de contamination avant de prendre des mesures préventives ?
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— Luis Vargas MD. MEdu. (@relucho) May 22, 2022
Qu’est-ce que le Monkeypox ?
Le Monkeypox est une maladie infectieuse due à un orthopoxvirus. Cette maladie zoonotique est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins.
L’infection par le virus Monkeypox débute le plus souvent par une fièvre, fréquemment forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’asthénie. Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons peuvent survenir. Les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Les ganglions lymphatiques sont enflés et douloureux, sous la mâchoire et au niveau du cou.
L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines.
Le virus Monkeypox peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines).
L’homme peut aussi s’infecter au contact d’animaux, sauvages ou en captivité, morts ou vivants, tels que les rongeurs ou les singes.
L’infection par le virus Monkeypox n’est pas connue comme une IST, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission.
La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques.
Marc MENSAH
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