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La dernière séance de négociations entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales dans la Commission nationale permanente de concertation et de négociations Gouvernement/ Centrales et confédérations syndicales, ont repris ce jeudi 17 Mai 2018 à l’INFOSEC de Cotonou.
Plusieurs sujets ont été débattus après le compte rendu fait par le ministre sur les avancées des négociations. C’est le Garde des sceaux, le ministre Joseph DJOGBENOU, qui a fait le point des avancées au niveau des discussions sectorielles. Il a fait remarquer que la question principale des statuts particuliers du personnel non magistrat est en cours d’achèvement. Toute chose qui redonne sourire aux partenaires sociaux. Il a mentionné son incompétence dans le dossier des ex-agents du MCRI. Découlant des prérogatives du chef de l’Etat, le ministre a rassuré les partenaires sociaux de son engagement afin qu’un traitement égal et non discriminatoire soit fait à tous les agents du ministère de la justice. La ministre de l’économie numérique, Aurélie Adam Soulé, a présenté la situation de son côté. Selon elle, le problème est relatif à la restructuration des entreprises et structures en état de déconfiture économique. Alors que les partenaires exigent la préservation des emplois pendant les transactions relatives à la restructuration, la ministre estime que c’est le Cabinet chargé du volet social qui doit faire des propositions dans ce sens. Concernant la situation des agents du ministère de l’économie et des finances, le directeur de cabinet confie que les discussions ont été engagées dans les Codir avec les représentants des travailleurs pour apporter des solutions aux problèmes. Entre autres préoccupations, il y a la formation obtenue hors plan de formation, le reversement des agents en cours de traitement au niveau de la fonction publique, les travaux d’aménagement des bureaux pour assainir le cadre de travail, la sécurisation des postes comptables et une vérification de l’opérationnalisation du dialogue social au niveau des différentes directions. Toutes ces questions ont trouvé une solution.
Des avancées fébriles
La situation relative aux effets financiers des avancements et au retard constaté dans le mandatement des salaires qui n’est plus effective la date 20 du mois n’est pas occultée. Selon le directeur de cabinet du ministère de l’économie et des finances, le retard dans le paiement des salaires est imputable aux banques car le ministère des finances mandate les salaires à partir de la date 17 du mois. Quant aux changements de salaires et des rappels, le directeur de cabinet a présenté le nouveau mécanisme rigoureux qui adosse les dépenses aux recettes effectivement réalisées. Pour lui, la priorité c’est d’abord les salaires, ensuite les pensions et enfin les changements de salaires et rappels selon la disponibilité des ressources. Mais les organisations syndicales ne partagent pas cette approche qui est dépourvue d’un agenda précis de la jouissance de leurs droits avantages acquis dans le déroulement de leur carrière. Au cours des débats, la CSA, la CGTB, la CSUB et la CSPIB ont fait leur proposition pour une approche méthodologique plus efficace au niveau des négociations collectives au sein de la Commission. C’est à travers un mémorandum contenant un ensemble de questions précises relatives à la situation des travailleurs que les centrales et confédérations ont fait part de leurs préoccupations diverses. Une manière pour ceux-ci d’avoir les réponses précises du gouvernement sur les revendications afin de permettre des discussions sérieuses assorties de chronogramme et de comité de suivi de la mise en œuvre des conclusions. En ce qui concerne la situation des revendications issues de la dernière crise, le bilan reste mitigé. Les centrales et confédérations se sont rendues compte que rien n’a bougé comme prévu. Elles demandent au gouvernement de revoir sa copie.
Giscard AMOUSSOU