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Le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko et le ministre de la justice, Joseph Djogbénou, ont procédé à l’ouverture ce mardi 24 Octobre 2017, de la 10ème session de Formation des magistrats des juridictions francophones membres de l’association Africaine des hautes juridictions francophones. Placée sous la coupole de l’AA-HJF, de la Cour suprême et du gouvernement béninois, cette session vise à renforcer les capacités d’interventions des magistrats, en raison des armes indispensables dont ils doivent se doter pour mener à bien leur mission de soutien de l’Etat de droit. Il s’agit également d’outiller les participants dans la perspective des nouveaux défis juridiques actuels et d’aider les juridictions membres à disposer de magistrats de qualité, capables de rendre des décisions prévisibles et dans des délais raisonnables.
Pour le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, « les juges africains doivent s’adapter aux évolutions de leur temps », en raison des mutations tant quantitatives que qualitatives qui s’opèrent dans les sociétés, et de la diversification du droit international.
Le ministre de la justice, Joseph Djogbénou, rassurant les participants, a affirmé qu’à « l’occasion de ces sessions de formation, des contributions enrichissantes, pertinentes permettront à tous les pouvoirs de faire en sorte que l’accompagnement nécessaire qui vous permet d’avoir les outils pertinents pour faire face à ces défis, soient une réalité ».
Il a également fait observer que le temps où les magistrats seront appelés à délimiter les frontières de l’Etat sur la lune, de décider du droit de propriété sur la lune, n’est plus loin. Le monde du 19 siècle concentré sur le matériel, le monde du 21ème siècle sur l’immatériel, l’invisible. Le juge devient de plus en plus un sorcier », a-t-il déclaré.
Lors des travaux de cette 10ème session de formation, plusieurs communications seront présentées par d’éminentes personnalités sur les thèmes : « les modes alternatifs de règlement des conflits en Afrique : Défi ou évolution de la justice classique », « le contrôle de légalité des actes de l’exécutif par le juge américain, étendue et limites », « les procédures d’urgence dans le contentieux des marchés publics » et « la responsabilité pour faute et la responsabilité sans faute de l’Etat ». Un bilan du chemin parcouru par l’AA-HJF en 20 ans d’existence sera fait en vue d’opérer les réajustements nécessaires pour la bonne continuité de ses actions.
F. Aubin AHEHEHINNOU