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Le ministre des infrastructures et des transports était le 22 novembre sur le plateau de la chaîne de télévision Golfe Tv. Il en a profité pour se prononcer sur certains sujets brûlants de l’actualité comme l’affaire Ségub, la suspension de Securiport et le retrait d’Agrément à la société Solutions Technologiques des transports du Bénin (STTB).
Le premier sujet abordé par le ministre des infrastructures et des transports est la suspension de la société américaine Securiport.
Selon Hervé Hêhomey, les clauses de ce contrat n’arrangent pas l’Etat béninois. Securiport a, au fil du temps, subtilisé à la police nationale sa mission régalienne qui est : le traitement des données à caractère personnel.
De plus, le ministre ne conçoit pas que le gouvernement Yayi ait accordé une durée contractuelle de 20 ans renouvelable à la société pour assurer la sécurité des aéroports du Bénin.
Il estime que « Morpho Dys- Bénin », la Société qui sera créée par l’entreprise française Safran, en remplacement de Securiport, offre plus d’avantages au Bénin.
Au nombre de ces avantages évoqués par Hervé Hêhomey, il y la réduction du délai contractuel qui passe de vingt à 10 ans renouvelable une seule fois, la reprise en main par la police nationale du traitement des données à caractère personnel et l’appropriation par l’Etat béninois de tous équipements installés par la société à la fin de son délai contractuel.
Le Ségub est un guichet informel
L’autre sujet abordé par le ministre est l’affaire Ségub. « L’avenant N°1 signé entre le gouvernement et la Société d’exploitation du guichet unique du Bénin (Segub) a un caractère non avenu. Cet avenant signé en novembre 2014 qui porte sur l’exploitation d’un Guichet unique des opérations de commerce extérieur (Guoce) se retrouve déjà dans la convention de base signée en 2010 », a expliqué Hêhomey. Pour le ministre, ce guichet ne devrait pas percevoir des sous chez les opérateurs. Or, une somme de 10 000 FCFA était perçue par la Ségub sur toutes les opérations concernant le commerce extérieur. Donc ce guichet était rémunéré de façon superflue, puisque ses prestations étaient déjà incluses dans la convention de base, a précisé le ministre.
Si le gouvernement a interdit à la Ségub de percevoir ces frais, ce n’est que pour rétablir le droit et soulager les opérateurs a-t-il ajouté.
Il attend maintenant que la Ségub rétrocède à l’Etat tous les sous qu’il a perçus depuis son ouverture en novembre 2014 jusqu’en avril 2016.
Le dernier sujet abordé par le ministre est le retrait d’agrément à la société Solutions Technologiques des transports du Bénin (STTB).
La STTB ne fait pas mieux que le port
A en croire Hervé Hèhomey, le port dispose des moyens matériels et humains pour gérer les entrées et les sorties de la plateforme portuaire. « C’est une activité que le port gérait et avait confié à une société. La société s’étant révélée défaillante, l’activité est revenue au port qui la gère au mieux », a expliqué le ministre.
Il en veut pour preuve la fluidité qu’on observe aujourd’hui dans le trafic au port autonome de Cotonou.
« Le port a pris l’activité le 09 août 2016 et en deux mois, le port a encaissé plus que ce que la Sttb reversait au port en un an », a révélé le ministre qui estime que la gestion du trafic par l’institution portuaire renfloue mieux les caisses de l’Etat.
Hervé Hêhomey a rappelé que la volonté du gouvernement Talon est de prioriser le partenariat public-privé mais ce partenariat ne doit pas pénaliser l’Etat.