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Dans le cadre de la lutte contre la fraude et le commerce illicite des produits de tabac dans la sous- région ouest africaine, les industriels du tabac ont initié ce jeudi 25 octobre, un séminaire de sensibilisation et de formation à Azalaï hôtel de Cotonou. L’objectif de cette de rencontre qui s’articule autour du thème : Trafic illicite de cigarettes – Enjeux et perspectives, est d’élaborer un plan d’actions pour l’éradication de la fraude et le commerce illicite des produits du secteur du tabac. Plusieurs responsables de la sécurité et des finances du Bénin ont pris à l’atelier.
« Nous Industriels du tabac, sommes particulièrement intéressés par le panel relatif au commerce illicite car celui-ci affecte de façon considérable, aussi bien l’industrie du tabac que les gouvernements, et nous pensons pouvoir apporter une contribution significative et partager notre savoir-faire en matière de solutions règlementaires et numériques. » a indiqué Mamadou Guèye, le représentant de l’industrie du tabac.
Pour lui, une coopération pour élaborer des stratégies appropriées afin de lutter efficacement contre ce fléau s’avère nécessaire.
« La contrebande de cigarette est devenue un phénomène très répandu en Afrique de l’Ouest avec des conséquences majeures sur le plan sanitaire, sécuritaire et financier », a-t-il souligné.
M. Guèye a précisé que l’essor de la contrebande a engendré un manque à gagner de près de 108 milliards de francs Cfa sur les recettes des Etats de l’Afrique de l’Ouest ces trois dernières années.
« La lutte contre le commerce illicite nécessite une approche collaborative et concertée », a-t-il insisté.
Le représentant du Ministre de l’Economie et des finances, Jean Toboula a fait savoir que le commerce illicite du tabac est devenu un phénomène très répandu dans la région, de ce fait, une réponse efficace, concertée et suivie s’impose.
Selon lui, cet atelier est d’une grande importance car le Bénin, compte tenu de la position stratégique qu’elle occupe dans la sous-région, et étant donné la densité de ses activités portuaires, est de plus en plus exposé à l’ampleur de ce trafic et ses conséquences sur le plan sanitaire, les recettes des Etats et la menace terroriste.
Il a précisé que les produits du tabac issus du commerce illicite sont non conformes et ne satisfont pas aux exigences de la réglementation des produits du tabac.
« Ces produits illicites privent les consommateurs de produits réglementés, perturbent le commerce légal des produits du tabac et entraînent des pertes substantielles de revenus pour les gouvernements », a-t-il déploré.
Avant de lancer les travaux, il a signalé que le triomphe dans ce combat, nécessite une synergie au niveau national et régional, tout en harmonisant les efforts sur les plans législatif, organisationnel et opérationnel.
Il faut préciser que trois grandes industries du tabac sont les initiatrices de cet atelier. Il s’agit du Group Impérial Tobacco, de British American Tobacco, et de Philip Morris International.
A l’issue des propositions concrètes seront faites au gouvernement du Bénin pour lutter efficacement contre le phénomène.
Le Bénin en tête du trafic illicite du tabac en Afrique de l’ouest « Dans ce trafic, le Bénin est actuellement en première loge. D’abord par le passé, c’est par le port ghanéen de Téma que le trafic s’opérait. Nous leur avons rendu la vie tellement misérable sur ce port qu’ils ont cherché des alternatives. Mais il n’y en a pas en tant que telles. Seulement deux viables qui sont les ports de Cotonou et de Lomé et le reste du trafic s’organise de façon habituelle via la Guinée et la Mauritanie », a expliqué Marc Albassier responsable sécurité régional Afrique et Océan indien du Group Impérial Tobacco. |
Par Marcel HOUETO
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