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Le Bénin à l’instar de la communauté internationale célèbre ce dimanche 08 mars 2020, la Journée internationale de la femme (Jif).
‘’La présence des femmes en politique et leur positionnement sur les listes pour les communales du 17 mai prochain’’, c’est au autour de ce thème que la première présidente du réseau RIFONGA-Bénin, Claire Houngan Ayémonan, Christine Gbédji Viaho, membre fondateur du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), et Philomène Zountchégbé Ekpo, membre fondateur du parti Union progressiste (UP) ont débattu ce dimanche au cours de l’émission ‘’90 mn pou convaincre’’ de la Radio nationale.
Selon la première présidente du réseau RIFONGA-Bénin, la situation des femmes en matière de gouvernance locale au Bénin n’a pas été reluisante. Sur 77 maires que compte le pays, on n’en dénombre que 03, soit un pourcentage de 03,89%, a-t-elle déploré. Pour ce qui concerne les élus locaux, la magistrate à la retraite renseigne qu’on dénombre « 69 femmes sur 1435 ».
Analysant ces données, Claire Houngan Ayémonan conclut que le Bénin n’a jamais atteint la barre des 5%.
La situation selon la première présidente du réseau RIFONGA-Bénin, se serait aggravée dès qu’ « on a commencé à organiser les élections ». D’où une volonté politique pour remédier à la situation, a-t-elle souhaité.
Selon Christine Gbédji Viaho, membre fondateur du parti FCBE, le positionnement des femmes sur les listes devrait être une préoccupation prioritaire pour les partis politiques. Pour elle, les femmes doivent démontrer leur engagement et leur disponibilité à prendre part aux compétitions électorales.
Elle invite les partis politiques à prendre la mesure de la situation. Christine Gbédji Viaho a par ailleurs souligné que très peu de femmes militent réellement, et « ont la conviction de militer réellement dans un parti politique pour prendre des responsabilités ». Se référant aux élections locales du 17 mai prochain, elle indique que nombreux sont ceux qui courent avec leurs dossiers, mais « très peu de femmes accourent vers les autorités politiques pour présenter un dossier ».
Quand bien même on les appelle, elles ne voudraient pas, a expliqué le membre fondateur du parti FCBE. Observant « la domination ou l’intrigue » dans le jeu politique, elle a estimé que les femmes ont raison car, c’est des choses que « tout le monde n’arrive pas à supporter ».
Selon Philomène Zountchégbé Ekpo, membre fondateur du parti UP, le quota d’une femme par circonscription électorale pour le compte des législatives est déjà une avancée. Pour elle, il faudra renforcer, et étendre cette mesure au niveau des communes pour les élections locales.
« Je suis de la génération égalité : Levez-vous pour les droits des femmes », c’est le thème retenu pour l’édition 2020 de la Journée internationale de la femme.
F. A. A.