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Des groupements de femmes et de jeunes au Bénin épargnent de l’argent afin de pouvoir procurer des traitements antipaludiques à eux-mêmes et à leurs familles. Cette initiative suggérée par l’Activité de Services de Santé Intégrée (IHSA) de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) dirigée par l’organisation Management Sciences for Health permet de sauver des vies.
Au Bénin, le paludisme est un problème de santé publique majeur. En 2019, le taux de morbidité du paludisme est de 45,5% dans la population générale et de 48,8% chez les enfants de moins de cinq ans. 23, 1 % des décès au Bénin sont liés au cas de paludisme grave. A travers l’Activité de services de santé intégrés (IHSA), l’USAID soutient les centres de promotion sociale de la Direction Départementale des Affaires Sociales ainsi que les mairies de quatre départements (Alibori, Atacora, Ouémé et Plateau) dans l’accès des soins de qualité à la population. C’est dans ce cadre que l’Activité a suggéré la mise en œuvre des initiatives génératrices de revenus pouvant permettre d’épargner pour accéder aux traitements antipaludiques.
Les femmes suivent des sessions formations sur la façon de transformer les matières premières en produits alimentaires (comme la transformation du soja en fromage) et sur le renforcement des capacités de gestion financière des femmes. Elles sont aussi formées sur la façon de gérer les profits et les pertes et de créer des stratégies d’épargne d’un certain pourcentage du revenu.
Des vies sauvées
Les bénéfices issus de leurs activités ont permis de créer des fonds d’épargne-santé. Le groupement de femmes de Tilyikna a pu économiser entre août 2020 et janvier 2021, 76 300 FCFA dans sa caisse d’épargne santé. Ces fonds ont sauvé la vie de Louise Sambieni, membre du groupement de femmes Tilyikna. Souffrante du paludisme et ne disposant que de 5.000 FCFA, elle a pu demander 10.000 FCFA pour acheter les médicaments nécessaires.
Ces fonds d’épargne ont également sauvé la vie du petit-fils de Limata Malik, présidente du groupe Iréti’mbè et Ifèomontayo (Adja-Ouèrè, département du Plateau). « Je n’avais plus d’argent. Je suis allée au groupe auquel j’appartiens et ils m’ont accordé un prêt de 10 000 FCFA de notre caisse d’épargne santé. Avec cet argent, je suis allé voir ma fille et mon gendre qui avaient du mal à payer les tests de laboratoire et les ordonnances. Très vite, ces 10 000 FCFA ont été dépensés et j’ai dû obtenir un autre prêt auprès d’un des responsables du groupe. Nous avons passé trois jours à l’hôpital, et l’état de santé de mon petit-fils s’est finalement amélioré. Je suis très reconnaissante au groupe pour le soutien qu’il m’a apporté. Je ne sais pas ce qui serait arrivé à mon petit-fils sans leur soutien », a-t-elle confié.
Cette initiative de l’Activité de Services de Santé Intégrée (IHSA) aide la communauté à accéder aux soins antipaludiques.
Le gouvernement des Etats-Unis mène aussi des activités de sensibilisation des groupes sur la prévention, l’hygiène et l’utilisation efficace des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée.
A.A.A
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