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Députés, leaders politiques et autres personnalités citées ou interpellées dans des dossiers de malversations ou de corruption, ont préféré prendre leurs jambes à leur cou et ont disparu dans la nature. On apprend que certains sont en exil comme pour se mettre à l’abri des poursuites judiciaires ou des arrestations. Ce comportement emmène des citoyens à croire ou à affirmer que ces personnalités, se reprochent des choses.
Dans un Etat de droit ou un pays en démocratie, toute personne interpellée dans une affaire de corruption ou de mauvaise gestion dans une société d’Etat, jouit d’une présomption d’innocence et a donc la possibilité de se défendre et d’être blanchie par la justice si elle a vraiment les preuves pour rejeter ce dont on l’accuse. Dans ces conditions, les personnes interpellées ont-elles encore des raisons de fuir leur pays ou d’aller en exil ?
Ce qui se passe actuellement donne l’impression d’un aveu de culpabilité de la part de toutes ces personnalités qui sont citées ou interpellées dans des affaires de mauvaise gestion des ressources de l’Etat, des dossiers de faux médicaments ou de corruption et qui ont délibérément choisi de fuir leur pays.
Pourquoi ne peuvent-elles pas faire confiance à leurs avocats et à la justice de leur pays ? Dans un Etat de droit, dans un pays démocratique, où il y a la séparation des pouvoirs, ces personnes interpellées et qui craignent, disent-ils, les représailles du gouvernement en place, devraient se confier à la justice et la laisser faire son travail au lieu de fuir ou d’aller en exil. On a des raisons de douter de leur innocence. Et puisque les procédures sont en cours et la justice béninoise a le dernier mot, elle confirmera ou infirmera dans les mois à venir, si ces gens qui ont fui et qui se sont réfugiés à l’étranger, sont coupables ou non de ce qu’on leur reproche.
Euloge R. GANDAHO/Le Grand Matin