Hécatombe dans le rang des dialysés du Centre Hospitalier Départemental du Borgou. Comme au Centre National Hospitalier Universitaire (Cnhu) de Cotonou, les patients décèdent en grand nombre faute de prise en charge.

Au Centre National Hospitalier Universitaire (Cnhu) de Cotonou, 200 à 300 morts sont enregistrés dans le rang des personnes dialysées. Au Centre Hospitalier Départemental du Borgou, la situation est presque identique. Selon le constat fait par Fraternité FM, le Centre Hospitalier Départemental du Borgou « ne tourne qu’avec quelque deux appareils usagés dont un non fonctionnel ».

Face au manque de matériel, le centre fait une programmation de passage des patients.
En Conseil des ministres, le mercredi 7 octobre 2020, les membres du gouvernement ont validé la contractualisation pour la fourniture d’une cinquantaine de générateurs dont huit générateurs de dialyse et un appareil d’hémofiltration au profit du Centre hospitalier départemental du Borgou-Alibori.

Au-delà du problème de matériel, tous les patients n’ont pas accès soins. Depuis le 1er janvier 2019, le gouvernement de Patrice Talon a restreint les modalités d’accès. Seuls les agents permanents de l’Etat dialysés bénéficient de prise en charge.

« Tu dois débourser minimum 100.000 FCFA par séance de dialyse alors qu’il faut au moins deux par semaine. Ce qui fait 200.000 FCFA par semaine. C’est une situation qui nous fait peur », confie Edmond Amoussou, président de l’Association dialyse-Vie du Bénin. A cela s’ajoutent aussi les kits médicaux qui coûtent très chers.
Au Centre Hospitalier Universitaire Départemental du Borgou, des décès sont aussi enregistrés comme au CNHU de Cotonou. Les agents non permanents de l’Etat meurent sous le regard impuissant de leurs parents.

« Si vous n’êtes pas APE aujourd’hui au Bénin et vous avez l’insuffisance rénale chronique, allez dire à vos parents d’acheter votre cercueil, de préparer votre tombe. C’est comme ça maintenant au Bénin », se désole le président de l’Association dialyse-Vie du Bénin.

A.A.A