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La 11ème session de formation des magistrats membres à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) a démarré, ce mardi 23 octobre 2018, à Porto-Novo.
Pendant deux jours, les hauts magistrats du parquet et de siège et autres experts membres de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf), vont approfondir leurs connaissances.
C’est un honneur pour le Bénin d’abriter, depuis 2006, ce grand rendez-vous du donner et du recevoir des hauts magistrats se trouvant au cœur du dispositif institutionnel des Etats, plus que jamais engagés dans la construction de la démocratie et de l’Etat de droit en Afrique, a déclaré Séverin Quenum, ministre de la justice, à l’ouverture des travaux.
Pour lui, le développement socioéconomique durable auquel aspirent les peuples ne saurait se construire sans un environnement de démocratie et d’Etat de droit, lui-même porté par une justice forte, indépendante et crédible.
Il urge selon lui, que les juges qui assurent au quotidien le règne du droit dans les cités actualisent de jour en jour leurs connaissances et renforcent leurs capacités d’intervention. Ces hauts responsables sont des magistrats qui tranchent des litiges en dernier ressort et dont les décisions sont insusceptibles de recours, a-t-il précisé.
Le Garde des sceaux n’a pas manqué de rappeler les réformes hardies engagées par le gouvernement du président Patrice Talon dans le secteur de la justice. Ces réformes selon lui visent le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire et de ses différents animateurs. Elles permettent également la consolidation de l’arsenal législatif national pour un véritable règne du droit et de la justice au Bénin. La création de nouvelles juridictions, telles que les tribunaux et cours de commerce, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, poursuit-il, participe de cette volonté et détermination politique du gouvernement de faire du Bénin, un Etat de droit qui ne saurait s’accommoder du règne de l’impunité.
Après avoir relevé l’utilité de la formation, le président de la Cour suprême, Ousmane Batoko, a souligné que les armes les plus performantes des sciences juridiques et judiciaires doivent être fournies aux juges africains au regard des mutations de nos sociétés et des évolutions de notre temps.
Eric Adja, représentant du secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), a assuré de la détermination de son organisme à toujours accompagner l’Aa-Hjf pour l’atteinte de ses objectifs.
La Francophonie accorde un grand intérêt aux actions de l’association pour l’affirmation du droit et de la justice en Afrique francophone, a-t-il précisé.
Les travaux de cette formation s’achèvent ce mercredi 24 octobre.
F. A. A.