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Pour une affaire de libération d’un suspect terroriste, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, son substitut et le commissaire par intérim du commissariat de police de Kandi sont placés sous mandat de dépôt à la prison civile d’Akpro-Missérété ce mardi 26 mai 2020. Trois chefs d’inculpation sont retenus contre les accusés.
Selon le quotidien La Nation, il est retenu contre le procureur de la République près le Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, Karimi Abdoul Adéoti, son substitut, Alphonse Amoussou et le commissaire par intérim du commissariat de police de Kandi, Abrazizou Ali Baba, des chefs d’accusations d’« Intelligence avec une organisation de terrorisme, abus de fonction et corruption ».
Ecoutés lundi 25 mai 2020 par le juge d’instruction, et le juge des libertés de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), les mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt à la prison civile d’Akpro-Missérété.
D’après la même source, il est reproché aux inculpés d’avoir remis en liberté un suspect terroriste, le sieur Sadam Oumarou, arrêté le 2 mai dernier par les agents des Eaux, Forêts et Chasses de Kandi en faction dans le parc de la Pendjari.
Le suspect qui serait de nationalité nigériane a été gardé à vue et écouté par le commissaire de Police par intérim de Kandi. Présenté au parquet du Tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi, il a été auditionné par le substitut du procureur de la République.
A en croire la Nation, le magistrat du parquet a décidé de relâcher le suspect pour insuffisance de charges. « Cette mise en liberté a été jugée suspecte. Comme une traînée de poudre, l’affaire est remontée vers le haut. C’est ainsi que la Criet a été saisie du dossier. Pendant ce temps, le prévenu Sadam Oumarou n’est plus retrouvé depuis sa libération », renseigne le quotidien de service public.
Pour les avocats de la défense, « le dossier est techniquement vide et « il n’y a aucune preuve matérielle encore moins intentionnelle qui montrent que les prévenus ont commis les faits mis à leurs charges ».