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Les membres de la nouvelle mandature de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC) ont été installés ce lundi 22 juillet 2019. C’est le chef de l’État qui a procédé en personne à l’installation de cette 6ème mandature.
La nouveaux conseillers de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication ont officiellement pris service ce lundi. Installée par le chef de l’Etat, cette mandature à de nombreux défis à relever. Cette « investiture me donne l’occasion de réaffirmer mon attachement au pluralisme des opinions et à leur libre expression. Cette liberté, nous devons la préserver et la protéger. Mais nous avons aussi le devoir de la réguler », a déclaré Patrice Talon. Tout en félicitant la 5ème mandature et son Président, le chef de l’Etat rappelle qu’ « Ils ont notamment contribué à une plus grande professionnalisation du secteur des médias et œuvré à la valorisation de la carte professionnelle. Ils ont également été, aux côtés des Gouvernements successifs, des acteurs non moins importants de l’avènement du Code de l’Information et de la Communication, du Code du Numérique et de la loi sur la radiodiffusion numérique ».
Pour le président de la République, « Il n’est un secret pour personne, et les professionnels des médias le soulignent eux-mêmes, que 30 ans de pratique libérale n’ont pas suffi à assainir les mœurs ». Pour cela, dira-t-il, « après votre investiture, il vous faudra sans tarder vous emparer de la pertinente question de l’éthique et de la déontologie dans les médias, pour en faire le principal instrument de la discipline au sein de la corporation, en concertation avec les associations professionnelles. Ce faisant, vous devez tenir compte de ce que, bien des travers trouvent leur origine dans la précarisation de la profession que rien n’a préparé à la concurrence des réseaux sociaux et autres médias alternatifs. Ce qui, bien entendu, pose le problème des sources de financement des médias et du modèle économique à mettre en place à leur profit ».
Avec l’avenement des nouvelles technologie et l’explosion des réseaux sociaux, Patrice Talon relève que « les métiers des médias doivent se réinventer dans un environnement de plus en plus rude où, à la faveur de l’explosion des réseaux sociaux, n’importe qui se découvre la vocation d’informateur voire de journaliste, en s’affranchissant de la responsabilité sociale, des normes déontologiques et du devoir de preuves qui vont avec ». Il poursuit en disant que désomais « on ne dénombre plus les médias emblématiques voire légendaires qui ont disparu ou sont menacés de faillite à cause de la révolution numérique. Or, nous le savons tous, la liberté de presse, c’est le droit de dire, d’écrire ou de diffuser ce que l’on veut, mais c’est aussi et surtout le devoir de l’assumer et d’en répondre ».
Pour cette mandature, le chef de l’Etat invite à « déployer des trésors d’ingéniosité, d’habilité et sans doute aussi beaucoup d’audace et de fermeté pour engager les uns et les autres dans les voies qui permettront de sortir le métier de l’amateurisme et de la vénalité ». Car a-t-il indiqué « C’est cet engagement qui permettra d’initier une prise de conscience déontologique, d’apporter des réponses pertinentes à la problématique de l’amélioration des conditions de vie et de travail des professionnels des médias, et d’asseoir les bases de l’émergence de grands organes de presse au Bénin ». Il rassure de l’accompagnement du gouvernement pour atteindre les objectifs.
G.A.
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