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Une formation se déroule du 7 au 25 janvier Cotonou au profit des agents de répression criminelle et des autorités chargées des enquêtes et des poursuites pénales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et autres infractions connexes. Ils sont soixante cinq policiers, douaniers, agents des eaux, forêts et chasse, magistrats et autres à bénéficier de ladite formation.
Faire rayonner la justice sociale et économique dans un contexte national et régional. C’est ce qui réunit ces hommes et femmes de la chaîne de répression criminelle pour une formation soutenue par l’Union européenne à travers le projet de « Renforcement de capacités dans la lutte contre le blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest » (Samwa) et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba).
Pour le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) et correspondant national du Giaba, Thomas Azandossessi, cette formation vient combler un vide important de déficit de connaissances des différents acteurs en charge de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Bc/Ft). Ceci a d’ailleurs été révélé suite à l’évaluation nationale des risques de Bc/Ft réalisée par le Bénin et dont le rapport a été approuvé en novembre dernier par le gouvernement.
Le coordonnateur national du Giaba rassure la délégation de l’Union européenne que les experts formateurs et les participants sont prêts à faire de la formation un grand succès et que l’objectif du projet Samwa sera pleinement atteint au Bénin. Il a dit toute sa joie pour l’effectivité de cette formation qui intervient à quelques jours de l’arrivée au Bénin des experts du Groupe dans le cadre de l’évaluation mutuelle du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Selon le directeur général de la Police républicaine, le général Nazaire Hounnonkpè, cette formation s’avère importante à l’ère de nouvelles formes de menaces et de la sophistication des attaques, pour permettre d’améliorer de manière sensible les performances de l’administration judiciaire ainsi que le fonctionnement des juridictions. C’est le lieu pour lui d’appeler les participants à prendre à cœur ladite formation.
Pour le chef adjoint de la Délégation de l’Union européenne au Bénin, « Ce type de formation professionnelle est nécessaire pour qu’un pays comme le Bénin puisse bénéficier de sa première richesse - sa population - et pouvoir se doter d’institutions suffisamment robustes pour affronter et résoudre des questions de développement de plus en plus complexes ».
« La criminalité organisée transfrontalière, la corruption, le trafic illégal de ressources naturelles et le blanchiment des gains illicites génèrent des flux financiers qui peuvent miner les institutions, mettre en danger la stabilité d’un pays et d’une région, et anéantir la prospérité des populations », a conclu Véronique Janssen.
G.A.
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