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Les préparatifs de la rencontre des parlementaires de 17 pays à Cotonou, sur le financement de la santé et les questions de population au cœur de leurs échanges
Une délégation de techniciens et cadres de l’organisation ouest africaine de la santé (OOAS) a été reçu en audience ce mercredi 14 novembre 2018, au palais des gouverneurs à Porto-Novo, par le président de l’Assemblée nationale. Conduite par le député Burkinabé Tamboura Océni, elle est allée échanger avec Me. Adrien Houngbédji sur les préparatifs de la tenue au Bénin, en décembre prochain, d’une rencontre des parlementaires des pays de la Cedeao, de la Mauritanie et du Tchad, sur la problématique du financement de la santé et des questions de population.
Selon les explications du député Océni Tamboura, la rencontre de Cotonou, vise premièrement à évaluer les décisions prises lors de la rencontre de haut niveau tenue à Ouagadougou en 2017 et qui a acté la déclaration d’engagement des parlements de ces pays à veiller à l’augmentation du budget de financement de la santé par leurs Etats respectifs, à hauteur de 2% par an, d’ici à l’horizon 2030. Deuxièmement, il s’agira pour les parlementaires de se doter d’un comité interparlementaire, composé de 34 députés, qui seront la cheville ouvrière de la mise en œuvre de cette déclaration. In fine, il s’agit pour les parlementaires des 17 pays concernés, de tout mettre en œuvre pour que la déclaration d’Abuja de 2001, soit également une réalité. Cette déclaration proposait en effet, aux Etats, de consacrer 15% de leur budget aux problématiques de santé.
Amazath Saïzonou
Tamboura Océni : Député à l’Assemblée nationale du Burkina Faso
« Je suis venu accompagner des techniciens et cadres de l’organisation ouest africaine de la santé (OOAS) pour discuter avec le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me. Adrien Houngbédji sur une perspective d’accueillir au Bénin, une rencontre des parlementaires de 17 pays sur la problématique du financement de la santé et des questions de population. Qu’il vous souvienne qu’en 2017, une rencontre de haut niveau s’était tenue à Ouagadougou et avait acté une déclaration d’engagement qui faisait en sorte que les parlements de 17 pays, c’est-à-dire, ceux de la Cedeao qui sont 15, plus la Mauritanie et le Tchad avaient pris un engagement d’une part, de veiller à augmenter le financement des budgets de nos Etats à la santé, à hauteur de 2% par an, d’ici à l’horizon 2030, afin de faire en sorte que la déclaration d’Abuja de 2001, soit une réalité. Cette déclaration proposait aux Etats, de consacrer 15% de leur budget aux problématiques de santé. Comme vous pouvez le constater sur le continent africain, nos capacités nationales de réponse en cas d’épidémie, en cas de problème de santé sont souvent faibles, ce qui nous amène souvent à courir derrière les bailleurs de fonds, alors qu’en principe, c’est une question de souveraineté, nous devions pouvoir mettre des ressources à la disposition de nos départements de santé. L’autre pendant de cette déclaration, c’était d’inviter nos gouvernements, à aborder les questions de population, à mettre un lien entre les populations et le développement, ce qu’on appelle communément, le dividende démographique. Il y avait là aussi, une responsabilité des décideurs de faire en sorte que, nous ne naviguons pas à vue sur les questions de populations, de planification familiale, puisse être des questions bien pensées, organisées avec des buts à atteindre. Il s’agit maintenant, un an après cette rencontre de Ouagadougou, de venir au Bénin, à la mi-décembre, d’évaluer ce qui a été fait depuis lors, et surtout de se doter d’un comité interparlementaire, composé de 34 parlementaires, qui seront la cheville ouvrière de la mise en œuvre de cette déclaration. Nous avons été très honoré d’être reçu par son excellence monsieur le président de l’Assemblée nationale du Bénin et nous avons eu une oreille très attentive et nous profitons pour adresser à l’ensemble de la représentation nationale du Bénin et à son président Me. Adrien Houngbédji, tous les remerciements du parlement du Burkina-Faso ainsi que ceux de l’OOAS ».
Propos recueillis par Amazath Saïzonou
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