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Au cours de la visite de travail du chef de l’Etat, Patrice Talon, chez son homologue nigérian Muhammadu Buhari, ce mercredi 25 juillet 2018, les deux hommes d’État ont échangé sur les moyens pour lutter contre la contrebande du riz. Au terme de cette séance, ils se sont mis d’accord sur la mise en place d’un comité conjoint pour la lutte contre le phénomène.
Dans le but de dynamiser la production locale de riz et assurer la sécurité alimentaire et économique des Nigérians, le pays dès 2015 a pris des mesures avec les pays voisins pour limiter le commerce transfrontalier de riz. Selon Femi Adesina, conseillère spéciale des médias du président Buhari, le riz étuvé clandestin pénètre toujours au Nigéria, ce qui annule les efforts du gouvernement et décourage les agriculteurs. « Les activités des trafiquants entravent la quête d’autosuffisance du Nigéria, en particulier dans la production de riz », a-t-elle affirmé. C’est pourquoi, le gouvernement nigérian a menacé de fermer ses frontières avec le Bénin, si des mesures idoines n’étaient pas prises.
Face à cela, les deux chefs d’Etat se sont mis d’accord sur la création d’un comité mixte de lutte dont les modalités doivent être définies le plus tôt possible. Le président béninois a affirmé que la contrebande affecte négativement les économies du Bénin et du Nigeria, ce qui constitue une menace pour les relations bilatérales. « Nous sommes conscients de la manière dont la contrebande de riz affecte le développement des capacités locales dans la riziculture au Nigeria. Cela affecte négativement le commerce entre nous et le Nigeria, un partenaire important pour un pays comme le Bénin. Nous n’avons pas le pouvoir de bloquer les marchandises destinées à d’autres pays, et notre pays n’est pas la destination finale du riz de contrebande. Nous devons développer une volonté commune pour faire face au problème », a-t-il déclaré, selon les médias nigerians.
Pour Patrice Talon, il est nécessaire de mettre en place un comité conjoint pour combattre ce fléau.
Le président nigérian a aussi soulevé le risque d’insécurité dans son pays à cause de la contrebande d’armes de petit calibre et de munitions transitant par le Bénin à destination du Nigéria.
Par ailleurs, le chef d’Etat béninois a souhaité que le Nigéria se rallie au projet de la boucle ferroviaire Bénin - Niger. Muhammadu Buhari a apprécié cette opportunité qui pourrait être intéressante économiquement pour son pays. Il a suggéré la réalisation d’une étude en vue de connaître les tenants et aboutissants dudit projet.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)