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Au cours de la rencontre avec les partis politiques ce mercredi 03 juin 2020, le chef de l’Etat a réaffirmé sa volonté de voir l’élection des maires et leurs adjoints refléter le choix des populations. Pour Patrice Talon, pas question que des partis politiques qui ne partagent pas la même vision politique se mettent ensemble de façon circonstancielle pour l’élection des nouveaux exécutifs dans les communes.
« Là où le vote des concitoyens est clair et franc, et qu’une majorité a été donnée à un courant politique, il faut que la gouvernance reflète bien cette tendance dégagée clairement par le scrutin », a précisé le chef de l’Etat.
Dans ses explications, Patrice Talon a souligné que « quand il n’y a pas de majorité absolue, la loi n’exclut aucune alliance ». Mais les alliances ne peuvent être que de bonnes natures, a indiqué le président de la République.
Pour lui, le Bloc Républicain (BR) et l’Union Progressiste (UP) qui participent de la même dynamique politique et sont dans une coalition gouvernementale actuellement, ne peuvent qu’entrer en alliance pour l’élection des maires, et de leurs adjoints dans les localités. Une autre alliance, comme celle de l’UP ou du BR avec les FCBE, serait contre nature. Ce qu’il ne souhaiterait pas.
Patrice Talon au cours des échanges a rappelé avoir dit aux responsables de l’UP et du BR qui participent à une même coalition gouvernementale, qu’il n’est pas favorable à une alliance avec les Forces cauris pour un Bénin émergent.
Face à l’opinion, poursuit le chef de l’Etat, il est souvent dit que « nous sommes les mêmes, et nous travaillons pour la même cause ». Mais « j’aime que les choses soient claires », a précisé le chef de l’Etat. « Je verrai de mauvais œil que l’UP s’associe aux FCBE dans une localité ou que le BR s’associe aux FCBE dans une localité », a-t-il insisté.
S’il arrivait que dans une localité l’UP n’ait pas la majorité absolue, le BR aussi ainsi que les FCBE non plus, et que les élus et les réalités dans la localités ne favorisent pas les accords de gouvernance, la loi a prévu que tout le monde aille aux élections, a rappelé le président de la République. Ainsi, les conseillers dans leurs convictions intimes font le choix de celui d’entre eux doit pouvoir diriger la mairie, a-t-il ajouté.
Ce mode de désignation de maires selon le premier magistrat du pays, est regrettable car, il risque de ne pas avoir une cohésion de gouvernance. Mais étant donné qu’il n’y a pas d’œuvre humaine parfaite, au début ça peut mal partir, mais dans le temps s’arranger, a-t-il indiqué.
« Je ne considèrerait aucun maire comme un opposant (...) »
Le chef de l’Etat a par ailleurs exprimé sa volonté de travailler avec tous les maires quelque soit son bord politique. Les maires, les conseils communaux et municipaux dans l’exercice de leurs fonctions ne sont pas en opposition avec le gouvernement, a-t-il précisé. « Je ne considèrerait aucun maire comme un opposant dans sa fonction », a martelé le chef de l’Etat.
Pour lui, que le maire provienne d’un parti politique de l’opposition, qu’il respecte les lignes de son parti politique, et qu’il vienne avec des idées nouvelles, des idées différentes, est très souhaitable. « Je veux bien me nourrir des critiques et des idées nouvelles venant d’ailleurs, mais cela doit permettre aux uns et aux autres dans les actions complémentaires, de satisfaire les besoins de nos concitoyens », a fait savoir le président de la République.
« Dans l’exercice de nos fonctions, quelles que soient les provenances divergentes et variées, nous sommes complémentaires, nous ne sommes pas en opposition, et nous ne pourront pas être en opposition dans l’exercice de nos fonctions », a précisé le chef de l’Etat.
F. A. A.
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