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Le chef de l’Etat a accordé un entretien spécial sur RFI. Il abordé plusieurs questions notamment, les réformes de la charte des partis et du code électoral, les évènements post électoraux, sa candidature ou non en 2021, la situation de Boni Yayi, la fermeture des frontières par le Nigéria.
« A mon arrivée, j’ai dit haut et fort que les réformes du pays s’imposaient sur tous les plans y compris sur le plan politique. Les lois qui ont été votées pour réformer le code électoral, pour réformer la charte des partis politiques ont été des lois votées par le parlement sortant. Les députés qui ont été là avant mon arrivée, c’est eux qui ont voté es lois en question. Maintenant la mise en œuvre de ces lois comme on a pu le constater, il s’est posé quelques problèmes. Tout le monde n’a pas été en mesure de satisfaire les exigences de la loi », explique le chef de l’Etat. Il regrette quand-même la situation qui s’était posée bien que le chef de l’Etat pense que cela vaut le coup. « Je trouve que la classe politique et les groupes politiques n’étaient pas suffisamment préparés à satisfaire les exigences qu’eux-mêmes ont fixées. Cela a donné lieu à des controverses, ceux à quoi nous avions assisté mais vous savez quelles sont les réformes constructrices, réparatrices qui n’engendrent pas des heurts et des controverses. C’est pour cela que la pertinence des réformes a été confirmée par les difficultés que nous avions eues à mettre en œuvre ».
Pour la situation post-électorale, le chef de l’Etat dira, « Il y a eu des morts. Le procureur et le ministère ont affirmé qu’il y a eu quatre morts. Les difficultés, c’est qu’il y a des gens qu’on appellent des chasseurs qui ont été mobilisés à l’intérieur du pays par des acteurs politiques et des chasseurs qui ont tiré avec des armes sur les militaires, les policiers et même sur les civils ». A en croire le président Patrice Talon, « Parfois la riposte de protection du bien public et de protection de soi a amené certains agents à faire face aux tirs de ces chasseurs. Les dégâts que ça peut causer au plan matériel, au plan humain dans un cas ou dans l’autre parfois pour disculper leur action, certains sont partis avec leurs blessés ». Pour lui, « Ce qui s’est passé relève d’une responsabilité globale de nous tous. Je suis le premier responsable aujourd’hui des forces de sécurité, je suis le premier responsable en matière de maintien de l’ordre et toutes les fois qu’il y a des dérapages, il y un groupuscule de gens qui s’attaque à leurs concitoyens, je suis le premier à assumer la responsabilité dans un cas ou dans l’autre ».
Pour son éventuelle candidature en 2021, le chef de l’Etat indique « Etre candidat éventuellement ou non ne conditionne pas mon action au quotidien. Mais peu importe que Talon soit candidat ou non. Ma candidature éventuelle dépend de trois choses ». « Ça dépend de de ma disponibilité personnelle, mon état d’esprit, ça dépend de mon environnement politique dans lequel nous sommes puisque les réformes qui sont en cours tendent à renforcer le pôle des partis politiques. Le troisième facteur, c’est la mise en œuvre de mon action actuelle. Je suis relativement satisfait de la définition de l’action gouvernementale, même si dans la mise en œuvre, il nous a fallu plus de temps que prévu ».
Il ne s’oppose pas au retour de l’ancien président. Patrice Talon le souhaite d’ailleurs vivement. « C’est tout mon souhait que le président Boni Yayi rentre au pays. Le président Boni Yayi est désormais une personnalité particulière dans l’espace de vie au Bénin ».
Le chef de l’État regrette l’implication personnelle de Boni Yayi dans les violences post-électorales. Il rassure qu’avec la loi votée, il peut rentrer en toute sécurité.
Patrice Talon a abordé plusieurs autres sujets notamment, la situation avec le Nigéria et ses négociations quotidiennes. Il rassure de l’ouverture incessamment de la frontière. Le chef de l’État a aussi fait cas de son ambition de voir concrétiser le projet de la monnaie unique.
G.A.
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