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La deuxième édition de l’initiative intitulée « Gouvernement face à la presse (GFP) », a eu lieu ce vendredi 21 février 2020 à la salle de conférence du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération. Le ministre de la communication et de la poste et porte-parole du gouvernement Alain Orounla a relevé la nécessité pour le régime en place de mener des réformes tout en restant dans l’esprit du développement de la conférence des forces vives de la Nation.
La conférence des forces vives de la Nation a permis de jeter les bases de la démocratie béninoise. Les normes de l’Etat de droit, de toutes les valeurs de liberté et de dignité ont été consacrées par la Constitution du 11 décembre 1990.
Selon le porte-parole du gouvernement Alain Orounla, à l’arrivée du régime en place en avril 2016, soit 26 ans après il fallait « aller au-delà des aspirations initiales de cette conférence qui se résumaient plus à sortir des griffes d’un régime dictatorial, pour aller vers le développement gage de la satisfaction des besoins fondamentaux vitaux de notre peuple ».
« Le Bénin d’avant Avril 2016 était un modèle et un pionnier de démocratie en Afrique mais 26 ans après, le constat était que l’équilibre requis au sein des institutions de la République n’était pas établi. Les élections étaient coûteuses et le multipartisme s’est plutôt révélé un handicap pour le développement », a déclaré le ministre Alain Orounla.
Le #MCP Alain Orounla, Porte-parole du @gouvbenin face aux hommes des médias pour la 2ème édition du "Gouvernement Face à la Presse" (GFP). Cette sortie est consacrée à la célébration du 30ème anniversaire de la conférence nationale de forces vives de la nation de février 1990. pic.twitter.com/LLLLtSEkEU
— Gouvernement du Bénin 🇧🇯 (@gouvbenin) February 21, 2020
Pour lui, la Constitution du 11 décembre 1990 n’était pas parfait et il fallait procéder à sa révision. Il justifie cette nécessité par plusieurs éléments à savoir : le retour au pouvoir du Président Mathieu Kérékou, les tentatives successives de révision de la constitution et notre multipartisme.
Ce système politique poursuit-il a fait « le lit à la corruption et la guerre des intérêts hétéroclites » et « n’avaient rien des vrais enjeux de développement du pays ».
Alain Orounla ajoute que le multipartisme n’est pas forcément d’avoir 10 millions de partis pour 10 millions d’habitants.
La réforme du système partisan instaurée par le gouvernement de la Rupture a permis de réduire le nombre des partis politique.
Le Bénin qui avait à peu près 300 formations politiques compte actuellement 12 partis ayant une existence légale. Ces partis doivent avoir une envergure nationale et être représentés partout dans le pays.
« Je ne crois pas que ce soit une exigence anti-démocratique de vouloir que les partis soient plus grands, qu’ils prennent en compte beaucoup plus de militants et donc d’aspirations et qu’ils jouent plus efficacement leur rôle dans la République. Notre marche vers le développement nécessitait que nos partis cessent d’être partis de quartier, d’une localité ou d’une famille », soutient-il.
D’après le porte-parole du gouvernement, « le Bénin n’est pas le premier pays a expérimenté la démocratie et le processus en cours grâce à la réforme du système qui est intervenue, nous mènera indubitablement à l’étape où se trouvent aujourd’hui les Etats qui ont des leçons à nous donner ».
Révision de la Constitution sous Talon
S’agissant de la révision de la Constitution sous le président Talon, après deux tentatives infructueuses, le ministre Orounla a notifié que la 3è tentative a abouti en raison de son caractère consensuel et pas opportuniste. Il souligne que « le réel motif qui a sous-tendu l’échec des différentes tentatives de révision de la constitution depuis 1996, était surtout leur caractère opportuniste ».
« Le résultat de la révision faite sous le président Talon reflète bien cela en ce sens que les articles "vitaux" n’ont pas été modifiés pour que Patrice Talon s’éternise au pouvoir.
La modification qui en a été faite est plutôt allée dans le sens de renforcer ces dispositions dans le respect de la volonté du peuple », signale le porte-parole du gouvernement Alain Orounla.
Lutte contre la corruption et la mal gouvernance
Le gouvernement Talon a enclenché une lutte implacable contre la corruption et la mal gouvernance. Grâce aux différentes lois qui ont été votées dans le cadre de la mise en œuvre du PAG, son équipe est fière que la lutte contre la corruption et la mal gouvernance soit une réalité.
Le ministre Alain Orounla a expliqué que « cette lutte a malheureusement aussi consisté à s’attirer les inimitiés de certains acteurs politiques acteurs majeurs ou non de la conférence nationale, qui se sont retrouvés dans des couloirs par lesquels la sincérité et l’objectivité qui se doivent de caractériser cette lutte contre la corruption ne pouvaient pas ne pas passer ».
Transparency International a classé le Bénin au 80e rang sur une liste de 180 pays pour l’indice de perception de la lutte contre la corruption 2019. Le Bénin qui occupait la 95e place en 2016 a donc progressé de quelques rangs.
L’ambition du chef de l’Etat Patrice Talon est que le Bénin soit premier. Il souhaite que « le Bénin soit cité comme le pays où la lutte contre l’impunité est la plus appréciable ».
A.A.A
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