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Au terme de sa visite de travail à Washington aux Etats-Unis mercredi 29 janvier 2020, le chef de l’Etat Patrice Talon a accordé une interview exclusive à VOA Afrique. Le locataire du palais de la Marina défend ses réformes politiques désapprouvées par certains de ses concitoyens. Rassurant sur l’organisation inclusive des élections communales en mai 2020, le chef de l’Etat s’est aussi prononcé sur sa candidature éventuelle en 2021.
Selon le président Patrice Talon, « le rôle d’un gouvernant est de faire les arbitrages nécessaires pour imposer la rigueur et les efforts qu’il faut à tout le monde afin de résoudre ensemble les difficultés et investir là où il faut ». « On ne peut pas se plaindre que nous manquions de tout et ne rien faire pour satisfaire ces besoins-là dans le temps », a-t-il déclaré.
Le Chef de l’Etat soutient qu’il « n’a pas à attendre que tout le monde soit d’accord avec ses réformes avant d’avancer ». A en croire Patrice Talon, il est nécessaire de mettre en œuvre les réformes même si c’est difficile. Et pour que le citoyen y adhère poursuit-il, il faut avoir la capacité et aussi le talent de lui expliquer ces réformes.
« Mon rôle est de faire ce qu’il faut mais en même temps d’expliquer pour avoir l’adhésion et la compréhension des uns et des autres », ajoute-t-il.
S’agissant des élections communales prévues en mai 2020, le chef de l’Etat affirme qu’elles seront inclusives. Aucun texte n’interdit à qui que ce soit d’aller aux élections et mieux annonce Patrice Talon, les conditions ont été assouplies. « Théoriquement, tout le monde devrait pouvoir participer aux élections mais il faut d’abord avoir la volonté », a souligné le locataire du Palais de la Marina tout en ajoutant « qu’on ne peut obliger les gens à participer à une compétition s’ils n’ont pas envie ».
Il espère que l’ensemble de la classe politique sera de la compétition.
Répondant une énième fois à la question relative à sa candidature éventuelle pour la présidentielle de 2021, Patrice Talon réaffirme que « ce qui se passera en 2021 dépend de plusieurs paramètres ».
Le souhait du Chef de l’Etat est de faire des résultats. « Si j’avais demandé que le Bénin adopte un mandat unique, c’est justement à cause de ça. Qu’à chaque fois qu’on n’ait pas le regard rivé sur la prochaine échéance présidentielle », explique-t-il.
D’après lui, la question d’une éventuelle candidature « montre tout le coté pervers de ces échéances politiques qui empêchent les chefs d’Etat, les présidents de la République de travailler avec volonté, détermination et amener leurs concitoyens à faire les efforts qu’il faut pour ne pas craindre de ne pas être réélus ».
« Je n’ai pas cette préoccupation, ce n’est pas mon souci », a conclu Patrice Talon.
Akpédjé AYOSSO
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