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Nommée à l’avènement du chef de l’Etat Patrice Talon, le 06 avril 2016, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso, après avoir relevé les insuffisances qui entravent le secteur de l’enseignement supérieur, a engagé les réformes nécessaires pour améliorer le système éducatif. Ces insuffisances se caractérisent selon le ministre par un nombre insuffisant d’enseignants, un enseignement public de très peu de qualité dû au fait que les infrastructures n’étaient pas adaptés. Selon elle, le ratio du nombre de places assises est de une place pour 4 étudiants.
Le monde de la recherche également n’avait pas beaucoup de fonds et présentait peu d’intérêt. D’où l’urgence des réformes qui ont commencé par la réalisation de la carte universitaire du pays. De 07 universités, on est passé à 04 avec 02 pluridisciplinaires que sont l’université d’Abomey-Calavi et l’université de Parakou. A ces deux universités pluridisciplinaires, s’ajoutent deux autres thématiques. Il s’agit de l’Université nationale d’agriculture (Una) et l’Université nationale des sciences, technologies, ingénierie et de mathématiques (Unstm). Ces 02 dernières universités obéissent à l’option de former surtout dans le domaine de l’agriculture qui est un domaine prioritaire de développement pour le Bénin et le domaine futur des nouvelles technologies, afin de promouvoir le développement pour l’avenir.
Selon le ministre de l’enseignement supérieur, un pays fait la politique de ses moyens. Quand on prend une université, explique-t-elle, ça veut dire qu’il doit avoir les infrastructures, les équipements, le corps enseignants, le corps administratif pour que les étudiants soient accompagnés pour leur formation. L’université souligne Marie-Odile Attanasso, est le surnomme de l’éducation. Les universités étaient disséminées dans le pays, certaines d’entre elles étaient dans des bâtiments loués, informe-t-elle. « Il ne faut pas créer les universités pour la forme de les créer. « C’est les besoins économiques et les besoins au niveau mondial, qui amène à créer les filières de formation pour accompagner l’économie », a-t-elle souligné avant de fustiger la floraison des ‘’universités politiques’’ dans un pays où les moyens sont réduits.
L’une des réformes engagée par Marie-Odile Attanasso dans le secteur de l’enseignement supérieur, est celle liée au classement des nouveaux bacheliers dans les écoles et instituts. La sélection de ces bacheliers dans les écoles et instituts se fait désormais sur la base des performances au Bac par une commission nationale en fonction du nombre de places. Cette réforme a été engagée après examen des besoins exprimés par les différents ministères, et la détermination sur l’ensemble des budgets alloués par le ministère des finances pour les bourses, les domaines et les quantités avec un accent sur les domaines prioritaires de développement. L’attribution de bourses se fait désormais sur la base de la moyenne pondérée obtenue sur la base des notes obtenues au baccalauréat et permet de classer par ordre de mérite, tous les demandeurs de bourses dans les filières de leur option.
La mise en œuvre de cette réforme a entraîné la réorganisation du système d’attribution des allocations universitaires qui a connu 4 innovations essentielles. Il s’agit entre autres de la mensualisation des bourses, de la bancarisation démonopolisée, de la relecture du cadre réglementaire et l’informatisation du système d’octroi des allocations d’études universitaires, selon le directeur des bourses et secours universitaires. Cette réforme s’inscrit dans le cadre global de la dématérialisation de l’administration publique au Bénin. L’ancienne pratique qui consistait à payer les bourses aux étudiants en une ou deux tranches au plus chaque année, explique le directeur des bourses et secours universitaires, biaise l’objectif des allocations universitaires qu’est d’assister l’étudiant financièrement au cours de sa formation.
Au cours d’une rencontre avec le président de la République et le ministre des finances, informe le ministre de l’enseignement supérieur, le chef de l’Etat a demandé à ce que la bourse soit versée aux étudiants chaque fin du mois comme tout fonctionnaire dans l’administration publique. Autant d’actions qui visent à assainir le secteur de l’enseignement supérieur et améliorer les conditions de vie des étudiants.
F. Aubin AHEHEINNOU