1156 visites en ce moment
Dans l’ambition de faire du secteur de l’éducation un levier pour transformer la structure économique, le gouvernement béninois a mené des réformes profondes. Selon le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle Mahougnon Kakpo, au niveau des infrastructures, l’Etat a procédé à la construction de 1.232 modules de salles de classe entièrement équipées ce qui fait 61.600 places assises ; des Lycées Techniques et professionnelles de Tchaourou et de Bopa.
Le gouvernement a également enclenché la construction des Lycées de référence à Sodohomè (Zou) pour la filière de BTP et la conduite d’engin de chantier et à Lokossa (Mono) pour la filière des énergies renouvelables. A cela s’ajoute la réhabilitation des Lycées de Kpondéhou (Littoral) pour la filière de maintenance automobile et celui de Ina (Borgou) pour la filière du machinisme agricole.
Sans oublier la construction et la réhabilitation de trois centres de formation professionnelle et d’apprentissage, celle de Dogbo, de Djougou, et de Kouandé.
Toujours dans le cadre des infrastructures, l’Etat a construit plusieurs blocs administratifs, des latrines (1500), des réfectoires, cuisines et autres.
S’agissant de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, informe le ministre Kakpo « nous avons procédé à la révision et à la rédaction de plusieurs de nos programmes d’études afin de les mettre en phase avec l’évolution des connaissances ».
Une évaluation du système de l’approche par compétence a été faite à travers deux évaluations croisées. « Nous avons constaté que le système de l’APC est un système qui tient, mais seulement nous n’avons pas mis en place les dispositifs qu’il faut pour pouvoir réussir », a déclaré le professeur Mahougnon Kakpo.
« C’est dans ce cadre que le gouvernement a lancé différentes évaluations : l’évaluation des enseignants et la constitution d’une base de données pour les aspirants au métier d’enseignement », explique-t-il.
Ce qui a permis d’avoir 15.875 enseignants avec qui le gouvernement a signé un contrat par l’intermédiaire de l’ANPE. Le ministre informe qu’à partir de l’année prochaine, ils ne seront plus gérés par l’ANPE mais par une agence de placement.
Le Nouveau départ a aussi procédé à la création du corps des conseillers pédagogiques et des inspecteurs pédagogiques. Au nombre de 499 en 2016 dans tout le pays, les conseillers pédagogiques sont passés à 749 en 2020 soit plus de 50 % d’augmentation.
Les inspecteurs pédagogiques sont passés de 61 en 2016 à 169 en 2020 soit plus de 177 % d’augmentation.
En ce qui concerne, la gouvernance scolaire, le gouvernement a nommé des responsables de l’administration scolaire en tenant compte de leur profil.
« Nous procédons actuellement à la création du corps du personnel administratif de l’enseignement parce que ceux-là que nous avons nommés même s’ils ont le profil pour pouvoir être à ces postes-là, ils n’ont pas appris à gérer un établissement », souligne le ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle.
L’introduction des TIC dans l’enseignement
Le numérique est l’un des points importants du Programme d’Actions et du Gouvernement. Au ministère des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, il existe désormais une plateforme numérique appelée ‘’Educ’master’’. Selon le professeur Mahoungnon Kakpo, c’est plateforme qui permet aujourd’hui de savoir ce qui se passe dans la plupart des collèges de notre pays : le nombre d’enseignants, le statut de chacun de ces enseignants, ceux absents au cours. Elle est utilisée aussi bien par le secteur du public que du privé.
Au titre des technologies de l’information et de la communication, il y a également la construction d’une classe numérique dans chacun des 12 départements de 2018-2019. En 2020, l’Etat prévoit la construction de 24 classes numériques dans les 12 départements.
Stratégie pour la relance et la professionnalisation de l’enseignement
De concert avec les partenaires techniques et financiers et les acteurs du système éducatif, le gouvernement a procédé à l’élaboration d’une stratégie nationale pour la relance et la professionnalisation de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle.
Suite à une table ronde pour la recherche de partenariat, le gouvernement a adopté un projet pour mettre en œuvre cette stratégie. La formation qu’il y aura dans l’enseignement technique et professionnel sera faite en commun accord avec le secteur privé.
« A partir de septembre prochain, il y aura une vague d’enseignants qui iront en formation initiale », annonce le ministre Mahougnon Kakpo.
Il est envisagé aussi une évaluation pour la plupart des enseignants et formateurs qui interviennent dans ce sous-secteur et la constitution d’une base de données de compétence.
Dans l’enseignement général, de nombreux projets sont prévus dont celui du modèle de collège, la réforme de l’enseignement de l’anglais, celle de la motivation des élèves aux sciences.
Le projet d’alphabétisation mis en place par le ‘’Nouveau Départ’’ se poursuit avec l’apprentissage des langues nationales.
Pour le professeur Mahougnon Kakpo, des défis restent à relever notamment la réussite de la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la relance et la professionnalisation de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle et l’organisation de la stratégie de l’enseignement secondaire général.
« Nous sommes dans le temps de l’espérance parce que les actions ont commencé à produire. La semence donne déjà la germination. Nous devons être confiants. (...). Au niveau du secteur des enseignements Secondaire, Technique et de la formation professionnelle, c’est de poser chaque jour des actes et des pas pour aller davantage plus loin parce que sans l’école nous ne pouvons pas exister », a conclu le professeur Mahougnon Kakpo.
A.A.A
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel