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Le gouvernement de Patrice Talon a mené pendant ces quatre dernières années de nombreuses réformes pour rendre performant le système éducatif béninois. Ce lundi 13 avril 2020 sur l’émission ’’ Rupture An 4’’ de la télévision nationale, la ministre Éléonore Yayi Ladékan a fait le point des réformes engagées par le gouvernement et les résultats obtenus dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique depuis l’avènement du ‘’Nouveau départ’’.
L’enseignement supérieur était caractérisé par d’énormes difficultés telles que : le manque d’enseignants qualifiés, l’insuffisance d’infrastructures adéquates et autres.
Le gouvernement Talon a procédé à la définition d’une nouvelle carte universitaire. De 07 universités publiques et 22 centres universitaires, le Bénin est passé à 04 universités publiques dont deux pluri-disciplinaires (l’Université d’Abomey-Calavi et celle de Parakou) et deux autres thématiques (l’Université des Sciences, des technologies, d’ingénierie et de Mathématiques d’Abomey et l’Université nationale d’Agriculture de Porto-Novo).
À la suite de cette réforme, le ‘’Nouveau départ’’ a entamé le volet infrastructures. Selon la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Éléonore Yayi Ladékan, les infrastructures lancées avant le gouvernement de la Rupture ont été achevées par le gouvernement Talon. Plusieurs autres ont été construites et certaines sont en cours d’exécution.
« Ce qui est important et que la Rupture a apporté c’est déjà l’Agence pour la Construction des Infrastructures du Secteur de l’Education (ACISE) », s’est réjouie la ministre. Désormais, grâce à cette agence, la réalisation du programme de construction d’infrastructures en milieu scolaire et universitaire est accélérée.
« En matière d’infrastructures, on peut dire qu’il y a eu 08 amphis qui ont été construits, 08 laboratoires ; 07 blocs administratifs ; des résidences universitaires qui ont été réhabilitées », informe Mme Éléonore Yayi Ladékan. A cela s’ajoute la réalisation de 03 complexes d’écoles types et des centres de production d’infrastructures numériques à l’Université d’Abomey Calavi.
« (…) ces infrastructures viennent accompagner justement le système de façon à mettre les apprenants dans de bonnes conditions d’études, dans de bonnes conditions de pratique. C’est vrai que les besoins sont énormes et on fait quand même de très grands pas », a ajouté la ministre de l’enseignement supérieur.
L’une des réformes de la Rupture est la création des Instituts Universitaires d’Enseignement Professionnel (IUEP).
Les IUEP ont été institués par décret 2017-131 du 27 février par la Présidence de la République du fait de l’absence d’une formation technique au niveau du supérieur.
« (…) ce que l’IUEP apporte c’est de pouvoir accompagner ces apprenants qui n’ont pas la possibilité d’aller loin dans ce qu’ils savent faire mais qui ont quand même un certain savoir-faire (…) », a-t-elle expliqué.
Compte tenu des besoins économiques, des filières de formations prioritaires ont été retenues telles que : l’Agriculture, le tourisme, restauration-hôtellerie, les arts et la culture, la construction, la maintenance automobile.
D’après la ministre Éléonore Yayi Ladékan, la stratégie pour l’enseignement technique et la formation professionnelle qui est une nouvelle forme de révolution au niveau aussi du secondaire, va permettre « qu’il y ait deux tiers de pratique et simplement un tiers de théorie ».
Les IUEP souligne-t-elle représentent un continuum de cette stratégie au niveau du supérieur.
Renforcement des ressources humaines dans les universités
Le gouvernement de Patrice Talon a également durant ces 4 dernières années, procédé au renforcement de ressources humaines dans les universités. 200 assistants et 100 autres ont été recrutés respectivement en 2018 et 2019.
S’agissant de l’amélioration de la qualité de l’enseignement, « l’Agence béninoise pour l’assurance de la qualité de l’enseignement supérieur sera bientôt opérationnelle.
Amélioration des conditions de vie des étudiants
Plusieurs réformes ont été menées aussi dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Il s’agit entre autres de la gratuité des droits d’inscription pour 70% des étudiants, l’augmentation des bénéficiaires d’allocations universitaires (15 780 en 1ère année 2018-2019 ; 20 010 en 1ère année 2019-2020) ; l’allocation accordée à 76 doctorants en 2019 et l’attribution d’allocations annuelles aux meilleurs étudiants non boursiers.
En ce qui concerne le financement des activités des associations estudiantines, le gouvernement a redéfini les conditions et modalités. Pour la mise en œuvre de leurs activités, seules les organisations représentatives ayant obtenu au moins 30% des suffrages exprimés au terme des élections au niveau de chaque université peuvent bénéficier de l’appui de l’État.
La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Éléonore Yayi Ladékan s’est aussi prononcée sur l’aide de l’Etat aux doctorants. A travers le programme "Appui aux doctorants", ceux identifiés ont bénéficié du fonds spécial à la formation et à la recherche de près d’un milliard de FCFA.
Parmi les grandes réformes dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur au Bénin, figure l’assainissement au niveau des Etablissements privés d’enseignement supérieur (EPES), la réforme des agréments, l’organisation des examens nationaux et autres.
Amélioration de la qualité de la recherche
L’une des réformes menées pour améliorer la qualité de la recherche est la création de l’Agence béninoise pour la recherche et l’innovation (Abri). Pour la ministre, le secteur de la recherche sera beaucoup plus organisé à travers la fusion de toutes les structures en charge de la gestion de ce secteur. La recherche scientifique étant au cœur du développement d’une nation, il est envisagé à la longue une loi sur le financement de la recherche.
Selon la ministre Éléonore Yayi Ladékan, le gouvernement Talon va continuer les réformes dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le but d’améliorer la qualité du capital humain, indispensable pour le développement du Bénin.
A.A.A
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