Les populations du centre-ville de Savalou continuent de courir après l’eau potable, devenue une denrée rare avec la forte sécheresse qui prévaut dans la commune.

La sécheresse a provoqué le tarissement de tous les puits, obligeant les populations (hommes, femmes et enfants) à offrir des spectacles semblables à ce qui se passe dans les campagnes. Les arrondissements Aga, Agbado et Attaké constituent avec Ouessè, les quatre arrondissements urbains de la commune de Savalou manquent cruellement d’eau.

Pour trouver un bidon d’eau de 25 litres, il faut bien souffrir en passant la nuit au puits, avec des bidons alignés suivant l’ordre d’arrivée. Des mamans, nourrisson en main, passent des nuits blanches, à la recherche de l’eau. Des pères de famille alignent des bidons sur leur moto pour aller s’approvisionner en eau sur des kilomètres.
Cette pénurie d’eau est une occasion d’affaires pour les propriétaires de puits. Ils s’adonnent à une spéculation sans pareille. La flambée des prix est palpable. Le bidon de 25 litres est passé de 25 f au triple, la bassine d’eau coûte désormais 150f.
A Savalou, l’eau est chère et rare.
Les populations disposent de l’argent, acceptent la flambée des prix de l’eau, mais n’en trouvent pas une goutte. "Il arrive, comme c’était le cas hier, que l’on coupe le courant et que l’eau ne sorte pas du tout", a confié mademoiselle Conchita Gbaguidi.
Pour d’autres, "la pénurie d’eau s’est accentuée avec le délestage qui a prévalu ces derniers temps ".
A la station de traitement et de pompage d’eau de Savalou, on explique que "vu que c’est avec l’énergie électrique que le dispositif de traitement d’eau fonctionne, lorsqu’il y a coupure de courant, nous sommes bloqués".
Pendant ce temps, la pluie tarde à venir, la chaleur s’intensifie et Savalou devient invivable.

ABP/EG/TB