912 visiteurs en ce moment
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci, a procédé ce jeudi 12 juillet 2018 à Cotonou, à l’ouverture des travaux de la Conférence africaine de la société d’économétrie. Cette rencontre qui va durer trois jours, sera l’occasion pour de grands noms du domaine de la recherche économique sur le plan mondial d’expliquer non seulement l’importance de l’économétrie pour le développement, mais aussi de promouvoir l’utilisation des mathématiques et des statistiques. Plusieurs panels de communications sont prévus et portent sur des thématiques telles que l’inclusion financière, l’agriculture et le développement, les femmes et le développement, les conflits, l’analyse dynamique à l’économie, l’éducation, la santé
Selon le président d’African school of Economics, le professeur Léonard Wantchékon, la conférence de Cotonou sera une occasion pour promouvoir l’utilisation des mathématiques et des statistiques. Pour lui, de plus en plus la complexité de la vie économique, la nécessité de faire des prévisions et de concevoir des modèles de développement qui tiennent compte des réalités des pays, requiert des outils fiables d’analyse les plus avancés que sont les mathématiques et les statistiques.
Au terme de cette conférence, le président d’African school of Economics a souhaité que les résultats soient largement partagés dans le pays, à commencer par le gouvernement.
Pour faire l’économie, estime Léonard Wantchékon, il y a deux manières. La première, « c’est le bavardage », c’est-à-dire à partir de quelques intuitions, quelques idées reçues, des expériences d’autres cieux qu’on répète. Mais avec la seconde, poursuit le président, il y a une discipline émergente qui est la science économique moderne où on ne conçoit pas sans avoir décrit avec les statistiques et les mathématiques la réalité qu’on vit. Il a cité en exemple, l’évolution de la démographie en Afrique. « Aujourd’hui sur le continent, on n’est plus à huit enfants par femme, mais à quatre et demi », a-t-il souligné avant d’ajouter que depuis les années 1980, le nombre d’enfants par femme a diminué de trois. « C’est ces genres de statistiques que la Société d’économétrie veut développer », a précisé le professeur Léonard Wantchékon.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, le gouvernement ne veut pas manipuler n’importe comment les mathématiques et les statistiques. Il veut avoir des données statistiques fiables afin de prendre des décisions importantes pour le développement du pays. Félicitant l’initiative de la Société d’économétrie de tenir cette conférence à Cotonou, il a estimé que c’est une opportunité pour le gouvernement béninois. « Le savoir doit être au cœur du développement », a souligné Aurélien Agbénonci.
La conférence de Cotonou fait suite à celle tenue à Alger l’année dernière. La ville de Rabat au Maroc, accueillera l’édition de 2019 selon l’annonce faite par Léonard Wantchékon.
F. A. A.