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Le Conseil des ministres a pris mercredi dernier des décisions relatives à la réouverture des écoles le lundi 11 mai 2020. Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (CSA-Bénin) Anselme Amoussou, dans un post publié sur sa page Facebook relève les insuffisances des décisions du gouvernement.
Les écoliers du CM2, les élèves des collèges, lycées vont répondre les cours lundi prochain en dehors des classes des maternelles (maintenues en vacances scolaires) et des universités (qui travailleront en ligne).
« Les membres du gouvernement se sont tenus à distance de sécurité, les uns des autres (conseil des ministres en Visio conférence) pour décider d’envoyer les élèves se mettre en danger, dans les classes à effectifs pléthoriques et dans les cours de récréation des écoles publiques qui n’ont pas reçu les subventions pour faire face aux dépenses urgentes nécessaires aux mesures minimum de sécurité », analyse Anselme Amoussou, secrétaire général de la CSA-Bénin.
Quant aux écoles privées, elles sont « déjà mises à mal financièrement et n’ont reçu aucun engagement d’accompagnement de l’Etat pour assurer la continuité du service avec moins de précarité pour le personnel enseignant et moins de risque ».
Pour le syndicaliste, « il est impossible de faire respecter les mesures de distanciation et d’interdiction des regroupements à plus de 50 personnes, dans la plupart des établissements secondaires de notre pays ».
Anselme Amoussou ajoute que le port de masque et le dépistage progressif « des seuls enseignants n’assurent aucune garantie de sécurité pour les usagers des écoles ».
Le secrétaire général a également relevé des contradictions dans la décision du gouvernement.
Les efforts déployés par les autorités mis à mal
Les écoliers des classes de Cours d’Initiation (CI) au Cours moyen 1ère année (CM1), retourneront en cours du 10 août au 4 septembre 2020. Leurs évaluations sont prévues du 7 au 11 septembre 2020.
« De mars à août, cinq mois de discontinuité scolaire pour ces petits enfants sans aucun dispositif de secours. Puis en août quelques jours de classes avant une évaluation incongrue. Sans oublier les aléas du climat. En août, nombre d’écoles sont inaccessibles », relève-t-il.
Le syndicaliste note aussi que le gouvernement ne s’est pas prononcé sur la présence obligatoire ou non du personnel enseignant des classes intermédiaires et sur l’anticipation attendue pour l’organisation des examens de fin d’année dans moins de deux mois. « Le gouvernement est responsable du bien-être social et sanitaire des citoyens. Mais chaque parent est responsable de la sécurité de ses enfants », a déclaré Anselme Amoussou.
N’ayant pas pu rencontrer leurs ministres de tutelle pour des échanges préalables permettant d’améliorer les intelligences individuelles, les organisations syndicales ont joué leur partition en formulant plusieurs propositions.
Les inquiétudes et les incertitudes poursuit-il demeurent après les décisions du Conseil des ministres.
« J’espère que les bons efforts déployés par les autorités jusqu’ici pour maîtriser la pandémie dans notre pays, ne seront pas anéantis à partir de nos écoles. Je veux vraiment me tromper dans mon pessimisme », a-t-il conclu.