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L’Ong « Sos Civisme Bénin » poursuit son combat pour contribuer à l’éveil de la conscience des citoyens dans la ville d’Allada. Après les acteurs des médias, les autorités locales, les jeunes, les responsables de cette organisation ont entretenu les acteurs de la société civile opérant dans la cité des Adjahouto sur la thématique de redevabilité et de réédition de compte.
Cette séance qui a rassemblé les responsables de la cellule de participation citoyenne, les responsables de section d’arrondissement des conducteurs de taxi-moto et les jeunes leaders de la commune a eu lieu dans la salle de conférence de l’hôtel de ville d’Allada.
Soulémane Koto Yérima, l’expert en question de décentralisation invité pour entretenir les Osc de la commune a adopté la même démarche qu’à la rencontre avec les acteurs politiques exerçant à divers niveau et investis d’un pouvoir dans cette commune d’Allada.
Ce fut même une occasion pour lui de revenir sur les principes de base de la gouvernance locale avant d’expliquer les différentes causes qui handicapent cet outil qu’est la réédition de compte au service de la bonne gouvernance.
La décentralisation selon lui, est un système d’administration par lequel l’Etat transfert une partie de ses compétences aux entités autonomes que sont les collectivités territoriales gérées par des organes élus.
Ce système de gestion n’a selon lui qu’un seul objectif qu’est le développement.
Pour le conférencier, la loi fait obligation à tout individu tenant une position et de prestation de services publics, de rendre compte de ses actions aux citoyens et aux instances dont il dépend. Il fera remarquer que c’est un devoir et une obligation pour les responsables mais un droit pour les citoyens de savoir ce qui est fait des ressources mises à la disposition de leurs dirigeants.
Ainsi, si les élus locaux ont le devoir de rendre compte aux populations, les administrés ont le droit de demander des comptes sur le mode de gestion de leur cité. Si l’opacité dans la gestion de la cité fait que les acteurs politiques fuient cet exercice, Soulémane Koto Yérima donnera cependant les différents avantages de cette pratique. Selon lui, la réédition de compte permet entre autres d’éviter les crises de légitimité et d’accroître l’efficacité dans la mise en œuvre des actions de développement.
Ce cadre d’échange instauré par SOS Civisme Bénin a permis aux acteurs de la société civile de la commune de se rendre compte du rôle et du pouvoir qu’est le leur.
Pour Sylvain Hounguè, un des responsables des conducteurs de taxi-moto d’Allada, l’initiative de SOS Civisme Bénin est salutaire. Romain Boko, le responsable du projet fera remarquer que cette série d’activités s’inscrit toujours dans le cadre du projet « Tribune citoyenne 2 ».
Il est financé par le « Fonds de soutien aux initiatives de redevabilité 2 » de la Maison de la Société civile, grâce au « Programme redevabilité de la coopération Suisse ».
Armel TOGNON