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Reçu comme invité de l’émission "Panorama Actu 7" de la Radio nationale (Ortb), ce dimanche 5 Novembre 2017, le président de l’Ordre National des Architectes et Urbanistes du Bénin (ONAUB), Narcisse Justin Soglo, s’est prononcé sur les sujets qui ont marqué l’actualité au cours de la semaine.
Par rapport au secteur de l’habitat et de l’urbanisme, il a déploré la déformation de certains textes. Pour lui, il y a des textes qui régissent tout ce qu’il faut faire comme urbanisation. Avant le vote du nouveau code, les mairies faisaient des lotissements anarchiques. Rien ne se respecte et c’est pas nécessairement les urbanistes qui sont consultés, a-t-il souligné. Il espère qu’avec le nouveau code, chaque technicien pourra jouer son rôle et personne ne pourra empiéter sur les intérêts de l’autre. Narcisse Soglo déplore qu’au Bénin nous occupons d’abord l’espace avant de penser aux aménagements. Selon lui, pour qu’une ville soit vraiment appelée ville moderne, il faut penser aux préalables à faire et tout ce qu’il faut pour rendre les espaces vivables avant que les populations n’aillent s’y installer. Il faudrait penser au plan directeur d’aménagement avant que les architectes n’aillent vers les populations pour proposer des bâtiments décents et faciliter les milieux dortoirs, a-t-il ajouté. L’habitat au Bénin selon le Président de l’ONAUB est caractérisé par une liberté de construction, les gens construisent ce qu’ils veulent anarchiquement. La réglementation existe, mais les populations ne suivent pas, a-t-il déploré. Il a aussi souligné qu’un travail de sensibilisation se fait pour que les populations comprennent le rôle que les architectes et les urbanistes du Bénin jouent pour pouvoir leur donner une meilleure possibilité de s’installer. M. Soglo a également invité les populations à comprendre qu’avant de construire une maison, il faut recourir aux compétences des professionnels. Au sujet du coût des services d’architecte jugé cher, M. Soglo affirme qu’il suffit de s’approcher d’eux pour comprendre ce qu’il en est. D’où l’importance des journées portes ouvertes organisées à l’occasion du 34ème anniversaire de l’Ordre pour permettre aux populations de s’informer sur l’architecte et l’urbaniste et ce qu’ils apportent au développement du pays. Il a souligné que l’ONAUB est en contact avec les 77 communes du Bénin et son tableau est ventilé partout pour que tout le monde puisse les consulter.
À l’occasion des activités entrant dans le cadre de son 34ème anniversaire, 12 nouveaux membres ont prêté serment pour faire leur entrée dans l’Ordre.
Plusieurs autres sujets ayant caractérisé l’actualité la semaine écoulée ont été abordés au cours de l’émission.
Pour ce qui concerne les élections rectorales, selon le président de l’ONAUB, c’est la preuve qu’on a voulu démocratisé les choses. Avec les nominations d’autrefois, le recteur est obligé d’être "à la merci" du ministre qui l’a nommé. Avec les élections, les acteurs du monde universitaire eux mêmes peuvent décider de leur sort, a-t-il signifié.
Au sujet du remaniement ministériel, seul le chef de l’Etat qui est élu par la nation sait avec qui il peut travailler pour réussir son mandat. Le départ de certains membres du gouvernement pour lui, n’est pas synonyme d’incompétence. C’est peut-être parce qu’il veut tester d’autres compétences, a-t-il précisé.
Par rapport au RAVIP, Justin N. Soglo estime que le chef de l’Etat a choisi la meilleure manière d’appeler les populations à se faire enrôler en se faisant lui même enrôlé. Il en est de même des ministres et des membres de l’appareil d’Etat qui sont sortis montrer l’exemple. Se prononçant sur les flottements enregistrés, le président de l’ONAUB estime que toute opération qui commence enregistre des flottements. Cela peut être lié aux opérateurs qui ne seraient pas encore habitués aux outils et à l’installation des équipes par endroit. L’autre sujet évoqué dans les échanges est le Recensement Nationale de l’Agriculture (RENA). Selon Justin N. Soglo, ce recensement n’est pas de trop. Au regard du temps court dont dispose le gouvernement actuel, on ne peut pas attendre la fin d’une opération avant de lancer une autre, étant donné qu’il s’agit de deux choses différentes.
L’invité de la Radio Nationale s’est aussi prononcé sur la marche du Front pour un Sursaut Patriotique (FSP). Selon lui, chaque citoyen ou groupe de citoyens a le droit et l’obligation de s’exprimer et d’analyser ce que les autres personnes font. Si le gouvernement mène des actions, il doit avoir d’autres personnes pour critiquer. Par rapport à la rencontre des cheminots avec les responsables de Pétrolin, il s’est dit convaincu des engagements de ce groupe vis-à-vis des cheminots. Pour lui, on ne peut que attendre.
F. Aubin AHEHEHINNOU
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