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L’Association Internationale des femmes juges chapitre Béninois (AIFJ-BENIN) a pris part à la 14ème conférence biennale internationale des femmes juges qui se déroule à Buenos Aires en Argentine du 2 au 6 mai 2018. Une participation qui a rehaussé l’image de la délégation béninoise.
« En construisant des ponts entre les femmes juges du monde ››, c’est le thème central autour duquel s’est déroulée cette conférence ayant réunie les femmes juges venues de plusieurs pays du monde. Elles étaient 900 participantes de 78 pays du monde à prendre part à cette rencontre. Au cours des deux journées de travaux plusieurs sous thèmes ont été abordés. Il s’agit de l’étude sur les violences basées sur le genre et implication des femmes juges de par le monde, l’implication des femmes juges et de l’IAWJ dans la lutte contre la traite des personnes : analyse de la convention de Palerme, la situation juridique des femmes : perspectives mondiales. Les questions relatives aux aspects civils de la restitution internationale d’enfants : convention de la Haye de 1989 et convention internationale sur la restitution des mineurs de 1989, le développement durable et genre ont été abordées. Aussi ont-elles largement fait le tour sur le thème « en Construisant les ponts entre les femmes : cas des femmes autochtones du Canada, présenté par le ministre de la justice du Canada Mme Joly Wilson Rayboul ; la transformation numérique du pouvoir judiciaire : cas de la Chine, du Mexique et des Etats-Unis et Égalité entre les sexes et discriminations des femmes dans le traitement : analyses du droit de travail de certains États ».
Parmi les communications, le Bénin n’a pas été du reste. Les femmes juges du Bénin ont brillamment exposé sur la thématique : « Conciliation de l’office du juge avec le rôle d’épouse ou de femme dans la société ». Pour les participantes à cette 14ème rencontre, « c’est, notre pays, le Bénin qui a été honoré par cette participation active à ce concert des nations ». Elle ont pu répondre favorablement malgré les moyens financiers. « L’enjeu est immense puisqu’il s’agit d’une rencontre mondiale des femmes juges ou chaque État se donne les moyens de se faire représenter grandement avec de forte délégation. Ainsi, presque tous les États africains ont envoyé des délégations de femmes juges allant de 5 au minium à 40 et plus, à l’exception du Bénin qui ne compte que 3 magistrats ». Dans cette dynamique de faire plus représenter le Bénin à la rencontre de 2020, elles appellent au soutien de toutes les femmes de la magistrature béninoise pour rehausser l’image du pays à cette conférence internationale. « Nous souhaiterons donc, à l’avenir et pour la prochaine conférence qui se tiendra en Nouvelle Zélande en 2020, hisser le Bénin encore plus haut. C’est pour cette raison que dès à présent, nous en appelons à un soutien de toute la magistrature béninoise, et à un élan de solidarité du gouvernement de notre pays en particulier, et plus généralement au soutien de toute institution ou organisation soucieuse de la promotion et de l’affirmation de l’état de droit à travers une magistrature féminine pro active. A cette conférence, le Bénin s’est fait représenter par une délégation de 3 femmes magistrats. Il s’agit de la présidente en exercice du chapitre béninois des femmes juges, Olivia Houngbo-Kploca, de la Secrétaire Adjointe de l’Association Edwige Fifamè Aklou Tangni et de la doyenne Assionvi Amoussou Amélie.
Giscard AMOUSSOU