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Les organisations de la société civile se penchent sur l’Objectif du développement durable 11 « Villes et communautés durables ».
A travers un atelier, ces organisations échangent avec les chercheurs et acteurs étatiques pour mieux cerner les contours de cette thématique afin d’assurer le lobbying par rapport aux politiques publiques.
L’atelier se déroule le 23 janvier à la maison de la société et le 24 à Ouidah.
Il s’agit de croiser les acteurs autour des défis liés à la gouvernance et à la résilience des territoires au Bénin.
A travers les « défis de la co-construction / coproduction de la résilience des territoires au Bénin », le doctorant Sylvestre Edjèkpoto a décrypté la thématique qui a retenu l’attention des participants. Selon lui, la résilience c’est le fait de « recevoir un coup, tomber, se relever et rebondir ». Pour M. Edjèkpoto, « le corps reçoit le coup, la ville reçoit le coup et le territoire en reçoit aussi ».
Après la communication, trois panels ont suivi afin de mieux appréhender les contours de la thématique.
Le premier a porté sur « la gouvernance du foncier dans la logique de production de la ville durable ». Le second est axé sur « Le rôle des acteurs dans la gestion du foncier au Bénin » et le troisième a porté sur « le patrimoine comme ressource et moyens de résilience de l’espace ».
Le directeur de la maison de la société civile a expliqué l’importance de cet atelier et les retombées pour les OSC. « Dans un premier temps c’est un espace de rencontre. On met en lien certains responsables publics qui s’occupent des questions en débat, des chercheurs qui ont travaillé et qui viennent parler de ce qu’ils font et les OSC qui sont dans ce domaine ».
C’est aussi une occasion dira-t-il, pour les OSC d’apprendre et d’actualiser leurs connaissances par rapport aux enjeux liés aux villes et communautés durables.
Le
Chargé de programme de la maison de la société civile et doctorant en urbanisme, Fiacre Nouwadjro, a souligné que sa structure travaille ‹‹ à l’appropriation de l’Agenda 2030 par les OSC de manière qu’elles puissent jouer convenablement leur rôle à côté des gouvernants ». Il précise que ce rôle ne pourra être joué convenablement si celles-ci ne comprennent pas véritablement les enjeux du développement durable.
« C’est ce qui nous a permis de réunir les OSC, les chercheurs de différentes universités mais également des structures étatiques pour échanger avec les OSC à comprendre les problèmes de développement pour mieux suivre les politiques publiques pour le bien des citoyens », a souligné M. Nouwadjro.
Il présente la situation que traversent certaines villes du sud. « Les phénomènes qui touchent la ville de Porto-Novo vont migrer et iront vers Avrankou et vers Bonou. La preuve, c’est que le trop plein de Porto-Novo se décharge sur Avrankou et Adjarra. Si on n’arrive pas à définir fondamentalement les fonctions des espaces et les faire respecter, respecter l’identité de ces espaces, le problème qu’on a va s’étaler jusqu’à Bonou et après on va recommencer. Mais on va déjà subir des chocs causés par nous-mêmes. On pourra avoir de mal à se relever. Si on veut des communautés durables, si on veut que la génération future puissent vivre correctement, c’est maintenant il faut anticiper et penser les solutions », a-t-il expliqué.
Sylvestre Edjèkpoto revient sur le thème central de cet atelier et confie que « C’est un cadre de rencontre et d’échange sur les questions d’urbanisme et de patrimoine liées aux objectifs de durabilité et de résilience qui sont des questions essentiellement pluridisciplinaires. Dans ce cadre, il faudrait réunir différentes personnalités, différents champs de recherche pour mieux appréhender la problématique. C’est dans ce cadre que cette rencontre a lieu pour mettre ensemble différents champs. Cela a permis de décloisonner les points de vue, de travailler ensemble et de savoir ce que chacun fait dans son coin afin de mieux organiser la lutte pour la résilience ».
Pour lui, « L’impact ce sera grand d’en parler toute suite mais on peut faire des prévisions d’effets que cet atelier peut avoir. (...). Deuxièmement, il y a une voix qui a demandé qu’on constitue un groupe de lobbying pour faire un contre-poids sur des actions et des idées des gouvernants afin de les orienter dans le bon sens ».
Cet atelier de deux jours permettra aux OSC et aux chercheurs d’assurer la veille en matière du suivi de l’ODD 11.
G. A.
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