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Le ballet des ministres tire vers sa fin au Parlement. La présidence de la République a présenté son budget lundi devant les parlementaires. Le même exercice a été effectué par le ministre de l’enseignement supérieur. Les réformes universitaires au menu des échanges avec les députés très préoccupés par la nouvelle vision de la rupture, laquelle doit tenir compte des approches réalistes du régime défunt pour une bonne continuité dans la mise en œuvre de la politique générale de développement de la nation. Lire les différentes explications données à la fin
Joseph Gnonfonloun, Médiateur de la République
« …Je me dois avant toute chose de remercier le président et les députés de la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Ils ont très bien compris la nécessité et l’existence du Médiateur de la République. Ils m’ont demandé d’exposé le montant du budget ; ce que j’ai fait en commençant par la loi qui crée l’institution. Ils ont compris que le Médiateur de la République doit pouvoir être aidé. Le montant du budget est de 339.308.000 Fcfa. Quand j’ai dit cela, les députés étaient étonnés puisque c’est eux qui avaient voté le budget initial du Médiateur de la République pour 2016 qui était d’un montant de 549.986.000 Fcfa. Ils se sont demandés pourquoi nous sommes descendus si bas en promettant saisir le gouvernement par des amendements pour qu’on puisse faire quelque chose. Il est vrai qu’au niveau du collectif budgétaire, cela avait été diminué à 345.000.000 Fcfa environ. Donc, avant de confectionner le projet de budget 2017, ils auraient dû partir du budget initial de 549.986.000 Fcfa. Ils ont aussi estimé que le Médiateur de la République ne se fait assez suffisamment connaître. Je leur ai rappelé que nous sommes actuellement en session (…) Le problème de la méconnaissance du Médiateur de la République ne relève pas tellement de nous. C’est parce que nous n’avons pas assez suffisamment de moyens. Et puis nous avons des délégations régionales. Il y a la délégation régionale de Natitingou, la délégation régionale du Borgou, et la délégation régionale de Lokossa. Il faut des moyens pour que ces délégations se développent et travaillent de façon autonome (…) J’ai la confiance que le gouvernement et l’Assemblée nationale feront quelque chose pour qu’on puisse augmenter notre budget… »
Pascal Affo, Directeur de cabinet du président de la République
« …Je voudrais avant tout vous dire que la présidence de la République est une entité qui comporte deux entités à savoir le Secrétariat de la présidence de la République et le cabinet civil. Le lundi dernier, le secrétariat de la présidence de la République a eu l’occasion de venir présenter son budget. Aujourd’hui, c’est le tour du cabinet dont le budget comprend également celui du cabinet militaire et des organismes rattachés à la présidence de la République. Certainement d’ici à l’année prochaine, nous allons évoluer vers une unicité de budget. Mais pour 2017, le budget que le cabinet civil est venu présenter aujourd’hui aux honorables députés pour approbation comporte des dépenses qui sont évaluées à environ 11,8 milliards de Fcfa contre un peu plus de 15 milliards de Fcfa au titre de l’année 2016. Il en est ainsi parce qu’il a été décidé par le Chef de l’Etat au niveau de l’administration dont il est le premier responsable, de procéder à une réduction sensible du train de vie de l’Etat, de retirer de la présidence de la République, un certain nombre de structures qui y étaient rattachées et qui peuvent s’avérer plus compétentes et plus utiles à la Nation si rattachées à d’autres ministères sectoriels qui composent l’architecture de l’administration béninoise aujourd’hui. Les députés ont souhaité avoir une meilleure clarté des relations qui existent entre les deux pôles de la présidence de la République. Nous leur avons expliqué que nous sommes dans une phase transitoire au bout de laquelle il y aura comme une espèce d’harmonisation pour que la présidence de la République puisse demeurer une seule administration. Ils ont également posé beaucoup de questions concernant les moyens affectés au fonctionnement des divers organismes rattachés dont le rôle et l’utilité leur ont paru tels qu’il fallait qu’on puisse les doter de moyens subséquents. Ils ont aussi exprimé quelques inquiétudes et quelques craintes quant à la modicité des ressources affectées à ces organismes rattachés. Nous leur avons promis qu’avant le vote du budget ou qu’à l’occasion du prochain collectif budgétaire, on puisse obtenir un peu plus de moyens à ces organismes pour qu’ils puissent jouer efficacement le rôle qui leur est imparti dans la vie de la Nation. Nous avons beaucoup d’organismes rattachés à la présidence de la République. Nous avons par exemple la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), la Commission nationale de lutte contre le sida, l’Autorité de régulation de l’énergie. Nous avons une vingtaine d’organismes rattachés à la présidence de la République et qui sont distribués entre le secrétariat de la présidence de la République d’une part et le cabinet civil d’autre part…. »
Odile Atanasso, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
« …Le budget de mon ministère est passé de 49.273.757.000 Fcfa en 2016 à 74.214.621.000 Fcfa pour 2017 soit une augmentation de 50,6%. Cette augmentation est due à l’augmentation des investissements qui seront faits au niveau de toutes les universités et par rapport à la création de la cité internationale de l’innovation et du savoir qui est une cité à l’image de ce qui se passe aux Etats Unis avec la Silicone Valley qui allie la formation d’élites, la recherche, le développement et l’incubation ; c’est-à-dire la formation des jeunes à l’entreprenariat. Donc, sur le site il y aura les 3 pôles. Au-delà de ce projet phare du gouvernement, nous allons construire les infrastructures pour les anciennes universités à savoir l’Université d’Abomey-Calavi et l’Université de Parakou sans oublier les deux nouvelles Universités thématiques qui seront également équipées. Ce soir, ça a été des échanges conviviaux avec les députés à l’Assemblée nationale. Nous avons partagé ensemble la préoccupation nationale ; c’est-à-dire la formation des cadres de qualité que nous avons voulu transparaître à travers le resserrement de la carte universitaire de manière à ce que l’Etat puisse faire la politique de ses moyens. Avec les députés, nous avons compris ce qui était derrière cette préoccupation ; une préoccupation qui traduit la volonté de doter les universités d’infrastructures et d’équipements. Il n’y a pas de souci par rapport à la carte universitaire. Beaucoup de députés sont revenus sur la question des établissements privés d’enseignement supérieur. Comment allons-nous faire pour que les enfants qui vont dans ses établissements aient une formation de qualité. Ils ont apprécié les réformes qui sont en cours par rapport aux établissements privés d’enseignement supérieur et des réformes par rapport aux inscriptions des enfants après le Baccalauréat sans oublier celles qui seront mises en place dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Je peux rassurer le peuple béninois que nous allons nous battre pour que la génération de nos enfants, de nos jeunes, de nos sœurs puisse avoir une formation supérieure de qualité aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé… »
Propos recueillis par Nicaise AZOMAHOU
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