618 visiteurs en ce moment
Le président de la République Patrice Talon s’est prononcé sur la proposition de loi portant pension aux députés lors de la rencontre avec les syndicats, mardi 26 avril 2022, au Palais de la Marina
À l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de 2022, une proposition de loi portant pension aux députés a été annoncée. Selon le chef de l’État Patrice Talon, la proposition de loi n’émane pas du gouvernement. « Le gouvernement n’a pas envoyé de projet de loi au Parlement pour fixer une pension pour les députés », a indiqué le président de la République Patrice Talon, mardi dernier, à la rencontre Gouvernement-Syndicats.
« Je ne suis pas favorable à ça », a martelé le chef de l’État qui relève que même si cela est de la compétence de députés d’initier des lois. « (...) Donc s’ils ont pris l’initiative de cette loi, le gouvernement aura à se prononcer. S’ils ont les moyens de le faire, tant mieux. Mais s’il faut compter sur les moyens de nous tous et là nous aurons à nous prononcer. Et, devant le parlement, nous dirons qu’on n’a pas ces moyens-là. Il y a des choses plus urgentes » , a expliqué Patrice Talon.
Pour le président de la République, la pension évoquée à travers la proposition de loi « soulève quelques réserves ». A en croire le président, « techniquement, c’est compliqué et moralement ce n’est pas éthique » puisqu’il est question d’une fonction politique. « La fonction politique n’est pas un métier. La pension provient de ce qui est notre métier, ce pour quoi nous travaillons dans notre vie. Le fonction politique est une parenthèse dans notre vie au quotidien. On va servir et on revient faire ce pour quoi on a vocation », s’est offusqué Patrice Talon.
Le Président de la République ne s’oppose pas à la prise en charge de ceux qui ont exercé de hautes fonctions comme Président d’institution. « Il y a quelques fonctions pour lesquelles, il faut effectivement qu’il y ait une prise en charge parce qu’ils (anciens présidents d’institutions, ndlr) continuent de représenter le pays même s’ils ne sont plus en fonction », a nuancé le Chef de l’État.
M. M.