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Situé à plus 15 kilomètres du centre-ville d’Aplahoué, Atohoué est un hameau du village Zohoudji dans l’arrondissement d’Aplahoué. Si par la providence ce coin’a pu bénéficier d’une école primaire, les véritables challenges demeurent les conditions de vie et travail des acteurs clés de ce lieu d’acquisition du savoir. Et l’un de ces challenges est l’accès à l’eau potable. Ces petites âmes ont à parcourir au moins 5 kilomètres par jour en aller-retour pour avoir accès à l’eau de qualité douteuse.
L’accès à l’eau potable reste un souci pour les habitants d’Atohoué et donc pour les petits enfants de l’école primaire de la localité. Et ceci vient alourdir les problèmes quotidiens dont font face les usagers de cette école.
"Il nous est difficile d’avoir de l’eau potable ici. Nous (enseignants), nous apportons notre eau depuis Azové. Et si un jour on oublie de faire ce ravitaillement, nous consommons aussi l’eau d’ici, confiant notre santé à Dieu’’, explique Bessanh Kessou, directeur de l’école.
Pour les enfants, c’est soit l’eau du fleuve Mono situé à 5 kilomètres d’ici, soit celle de son affluent Lomon qui est à moins de 3 kilomètres que les enfants utilisent pour leurs besoins quotidiens, ajoute-t-il.
En d’autres termes, les petits enfants ont à faire au minimum 5 kilomètres en aller-retour pour prendre l’eau de Lomon.
Ce calvaire, ils doivent le traverser tous les jours ouvrables à moins qu’ils apportent l’eau en venant à l’école. Si avoir l’eau ne pose pas de problème malgré la distance, ce qui pose par contre de souci est la qualité de cette eau.
Versée dans les récipients pour la consommation, cette eau qui donne une couleur grisâtre, avec des dépôts au repos, reste la seule alternative pour ces âmes innocentes. Ils n’ont pas le choix. ’’C’est avec cette eau que la cantine fonctionne et c’est cela que nous buvons aussi. Nous sommes conscients qu’elle n’est pas propre à la consommation mais nous n’avons pas le choix et Dieu est avec nous. Même quand nous achetons Aquatab, ça ne dure par et nous n’avons aucun budget pour cela’’, confie le directeur qui rappelle aussi que cette source, ils la partage avec les boeufs qui viennent s’y abreuver.
C’est un véritable problème de santé publique qui se pose dans ce hameau.
Les autorités compétentes doivent pouvoir faire diligence pour aider les populations dans cette zone.’’’’Tout ce que nous voulons maintenant, c’est que le gouvernement puisse venir faire un forage ici pour nous permettre aussi de bénéficier de l’eau potable car nos enfants en ont vraiment besoin, évoque un parent d’élèves.
Pour rester en phase avec son mot d’ordre « L’eau potable pour tous à l’horizon 2021 », le gouvernement du Président Talon doit faire un clin d’oeil à ces ’’autres Béninois’’ cachés loin de toute commodité même les plus élémentaires comme l’accès à l’eau potable qui est devenu un luxe pour les écoliers d’Atohoué.
Le Bénin Révélé passe aussi par là.
Cokou Romain COKOU.