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Dans un entretien accordé à Banouto, l’expert en gouvernance local, Joël Atayi-Guèdègbè a exprimé sa position par rapport au système de parrainage introduit dans le nouveau code électoral.
Pour lui, cela peut « conduire déjà à n’avoir qu’un seul candidat ». Selon lui, c’est le « champion de la majorité », le président en fonction qui seul, pourra se présenter. « S’il se représente et bénéficie du soutien entier des 83 députés, il ne reste que 77 signatures possibles à aller se disputer », ce qui constitue selon l’expert en gouvernance locale, un premier verrouillage.
Il a souligné que dans ces 77, il serait étonnant que certains ne soient pas de la même mouvance que ceux qui sont à l’Assemblée. Ce qui selon Atayi-Guèdègbè, restreint singulièrement le champ des parrains possibles pour d’autres candidats en dehors des partis représentés à l’Assemblée nationale.
Dans ces conditions, il peut arriver que l’actuel locataire de la Marina soit le seul qui puisse remplir cette condition, a-t-il indiqué.
Pour Joël Atayi-Guèdègbè, cela n’est pas souhaitable pour la démocratie béninoise. « Au nom de quoi a-t-on retenu que les maires pour compléter les députés ? », s’est-il interrogé.
L’expert en gouvernance locale a souligné que les maires sont des élus communaux dans le fond, et on sait plus ou moins comment ils parviennent à être maires et, en même temps, comment certains n’arrivent pas à rester maires jusqu’au bout. « Est-ce qu’au dernier moment, on n’aura pas des bouleversements dans les conseils communaux pour avoir de nouveaux maires d’une certaine tendance donnée ? », s’interroge-t-il regrettant que l’Assemblée soit allée précipitamment dans ce sens. Pour lui, les prochaines élections communales devront être les plus ouvertes possibles, et c’est de l’ouverture ou du caractère inclusif de ces élections qu’on saura de quoi sera faite la prochaine présidentielle.
F. A. A.
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