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Le ministre de l’eau et des mines, Samou Séïdou Adambi était l’invité de l’émission Zone franche de Canal 3 de ce dimanche 15 septembre 2019. Il a fait le bilan d’étape de la question de l’eau potable pour tous.
Le ministre a mis l’accent sur l’échéance 2021 pour offrir l’eau potable à tous les ménages.
Tout en saluant le chef de l’Etat pour la confiance une fois renouvelé en lui, Samou Séidou Adambi se réjouit de travailler à ses côtés « parce que vous êtes appelés à vous surpasser, à donner plus que vous avez pensé au moment où vous entrez au gouvernement ».
Par rapport à la nouvelle équipe du chef de l’Etat, il a indiqué que « ce gouvernement est à 95% politique ». Pour le ministre, « C’est normal parce que nous sommes à moins de deux ans de la fin du mandat ». Il pense que « Les bases essentielles qu’il faut pour réellement développer notre pays par rapport au PAG sont posées. Les politiques ont intégré la famille. Certes, il y a des techniciens qui sont maintenus à leur poste mais qui sont appelés à jouer leur rôle politique ».
En ce qui concerne son département ministériel, l’ancien maire de Parakou souligne que « en 2016 au moment où le Président Patrice Talon prenait le pouvoir, il était difficile d’avoir de l’eau potable disponible même à Cotonou ». Mais beaucoup d’efforts sont faits aujourd’hui puisque « nous n’allons pas dire que tout est bon mais il y a une nette amélioration. Que ça soit à Djougou, à Parakou, à Abomey-Calavi, à Cotonou, à Sèmè ou Porto-Novo, dans ces grandes zones de concentration, nous nous sommes fixés comme objectif, que d’ici 2021 l’eau soit ce qui a de plus disponible ». Malgré ces engagements, la situation de la commune de Calavi n’est toujours pas résolue. Mais pour le ministre, « Si vous notez parfois des coupures d’eau dans certaines de ces zones comme Abomey-Calavi, c’est que des travaux sont en cours et ces travaux sont prévus pour être terminés au plus tard fin mars 2020 pour la première phase ».
Les grandes canalisations sont en cours d’installation
A Abomey-Calavi, nous avons trois phases. « La première est en cours. Elle a consisté à la mobilisation de ressources. Nous avons dans l’arrondissement de Zinvié tous nos forages qui alimentent Abomey-Calavi », indique-t-il.
A l’en croire, « la grande bâche d’environ 2000 m³ est terminée. Un château en construction à Abomey-Calavi centre est terminé. Les grandes canalisations sont en cours d’installation. Une fois terminée, la phase 2 démarre avec la carge W et la phase 3 sur financement du gouvernement également pour faire rien que des extensions et les renforcements des ouvrages de réserve ».
Samou Séidou rappelle que « Abomey-Calavi est une zone de grande concentration de populations qu’on ne peut pas ignorer. L’arrondissement de Godomey a été relié à Cotonou, c’est pourquoi nous parlons de Grand Cotonou. La question de l’eau va être résolue ici comme ailleurs et tout le monde aura l’eau d’ici le 31 décembre 2021 ». Il rassure que « les grandes agglomérations à savoir le Grand Cotonou et Porto-Novo, le plateau d’Abomey à savoir Abomey, Bohicon, Agbangnizoun, Za-Kpota, Djidja et Zogbodomey, l’ensemble de ces communes vont sortir de ces difficultés à l’horizon 2021 ». Cela se ressent pour le simple fait que « en ce qui concerne la mobilisation de ressources, nous sommes passés de 400 m³/heure à 1550 m³/heure ». Aussi, souligne-t-il que « la première phase qui a consisté à mobiliser les ressources, a permis de renforcer les infrastructures de conduite d’eau au niveau des châteaux et autres installés à Abomey et Bohicon ».
La seconde phase sera dira-t-il « de relier l’ensemble de ces communes et à aller maintenant vers les populations avec l’eau, et qu’on appelle la phase d’extension va démarrer en novembre prochain ».
Samou Adambi indique que « À Parakou, nous sommes à 95% du taux d’exécution des travaux. Le chantier sera livré d’ici fin octobre 2019. Les travaux dans Djougou sont terminés et réceptionnés depuis 2018 et ce sont les abonnements qui sont actuellement en cours. De 120.000 FCFA, nous sommes revenus à 50.000 FCFA pour permettre à un grand nombre de pouvoir réellement s’abonner ».
La question difficile à résoudre était l’impossibilité à la population de sortir 50 000 FCFA d’un trait pour l’abonnement.
Mettre en place un système de payement par échéancier
Après une étude nous avions compris que les populations sont intéressées mais veulent payer par tranche. Avec la SONEB, « nous avions décidé de mettre en place un système de payement par échéancier. L’abonné peut décider de payer 2500 FCFA par mois jusqu’à épuisement des 50.000 FCFA des frais d’abonnement ».
Le ministre ajoute que « nous allons attaquer les autres communes au plus tard Janvier 2020, où nous allons lancer les travaux pour l’ensemble du pays.
À Glazoué et Dassa, le problème ne se pose plus. Les travaux sont en cours à Savè, Glazoué et Dassa et permettront à ce que ces zones n’aient plus ces difficultés sur au moins 50 ans. Par rapport à Savalou, le contrat a été signé la semaine dernière. Les ressources sont déjà mobilisées ». Conscient de ce que les gouvernements précédents n’ont pas démérité, il souligne que « les investissements qu’il fallait faire n’ont pas été faits ». « Il fallait des investissements massifs. C’est environ 800 milliards de FCFA qu’il faut investir en milieu urbain et environ 350 milliards de FCFA en milieu rural. Donc un total de plus de 1000 milliards de FCFA qu’il faut investir dans l’intervalle de trois ans pour que tous les Béninois puissent avoir accès à l’eau potable », explique le ministre avant d’ajouter qu’il faut avoir un président courageux, visionnaire, qui sait où trouver l’argent et comment mobiliser ces ressources pour relever ce défi.
L’échéance de 2021
« Nous mettons tout en œuvre pour qu’à cette date, tous les Béninois puissent avoir accès à l’eau potable », rassure-t-il.
Le ministre Adambi explique entre autres que « notre pays est divisé en deux. La zone sédimentaire qui couvre la partie méridionale du pays jusqu’à la hauteur de Zogbodomey et la partie septentrionale au sommet à partir de Kandi, le Nord-est et un peu vers le nord-ouest. Tout le reste, c’est le socle qui représente environ entre 75 et 80% du territoire béninois où l’eau souterraine est difficile d’accès et puisque le renouvellement n’est pas facile car avec l’exploitation dans le temps, ça finit par céder ».
Il informe que « 11 barrages sont prévus pour être construits. De grands barrages parfois de 200 millions de m³ jamais construits dans notre pays. Sept 7 vont démarrer d’ici le mois de mars prochain et les quatre 4 autres après ».
D’autres sur financement des partenaires notamment BOAD avec la construction de quatre 4 barrages sur le bassin de Niger, à Nikki, à Kandi, Ouassa-Pehunco et à Kérou.
La BAD a financé la construction et la réhabilitation de 11 barrages.
Concernant la qualité de l’eau fournie par la SONEB, le Bénin fait partie des pionniers en terme de qualité d’eau dans la sous-région. « L’OMS de façon inopinée vient faire des prélèvements. L’eau de la SONEB est de l’eau potable », rassure-t-il.
Pour ceux qui disposent de forage à la maison, le ministre demande à ce qu’ils analysent l’eau auprès de la Soneb. Pour le cas de l’entretien du réseau, M. Adambi souligne que « Dans la stratégie nationale d’eau en milieu urbain ou en milieu rural, il est défini l’entretien et le suivi de tout le réseau, et ça nous n’allons plus le faire de façon mécanique. Il y a aujourd’hui les logiciels qui permettent de suivre toutes ces canalisations, et avec la SONEB actuellement tout est en cours d’installation pour permettre aux techniciens d’identifier rapidement un problème de casse ou un pépin. Plus besoin de faire des recherches toute une journée ».
L’autre sujet abordé par le ministre est celui de la gestion intégrée des ressources en eau. Il rassure que toutes les dispositions sont en cours pour un bon suivi. « La gestion intégrée des ressources en eau permet de façon rationnelle que nous puissions réellement prélever l’eau et que nous ne compromettions pas l’avenir des générations à venir », estime Samou Adambi.
Il a également fait cas de la question relative aux mines qui font partie intégrante de son département.
Le ministre n’a pas manqué de faire un clin d’œil à la question politique notamment le Bloc Républicain qui a 10 membres au sein de l’actuelle équipe du gouvernement contre 07 auparavant.
G.A
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