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Le Club press café médias plus a reçu à la maison des médias vendredi dernier au cours de sa causerie hebdomadaire, le directeur du Fitheb. Eric Hector Hounkpè a dévoilé aux professionnels des médias les innovations de cette 14ème édition.
« 14ème édition du Fitheb, du 16 au 24 novembre 2018 : de la nouveauté et des enjeux ». Tel est le thème sur lequel le directeur du Festival International du Théâtre du Bénin a animé sa causerie avec les professionnels des médias. Selon le directeur, le Fitheb ‹‹ est créé en 90 et la première édition a lieu en 91. Nous sommes à la 14ème édition››. Il reconnaît que
‹‹Depuis qu’il a décidé de porter l’initiative, l’Etat ne cesse d’accomplir sa part. C’est lui qui est le bailleur fondamental depuis qu’il a commencé en 1991 ».
Au cours du festival de cette année, il y aura des troupes béninoises et des spectacles étrangers.
Le thème de cette édition porte sur : « Théâtre et engagement civique et social pour un développement durable au Bénin, en Afrique et dans le monde ». Ce thème a été choisi pour bien des raisons.
« Nous avons remarqué les deux dernières décennies que les créations théâtrales ont de plus en plus tendu les mains aux questions sociales fortes. Et le théâtre est devenu le vecteur utilisé pour aller sensibiliser. Alors à l’ombre du grand théâtre universitaire classique, poussent de nouveaux théâtres (théâtre de développement, théâtre forum, théâtre de sensibilisation) », a-t-il expliqué.
Eric Hector Hounkpè fait remarquer que « le théâtre est le vecteur de communication pour un développement durable. Quoi qu’on dise, le théâtre commence par nourrir son homme››. Comme activités au cours du Festival cette année, précise le directeur, « il y aura une table ronde les 16 et 17 novembre ».
A cette occasion, sont invités une dizaine de personnalités et des programmateurs. « Il y aura ensuite le 21 novembre, la rencontre des directeurs de festival avec des programmateurs parce qu’il devient de plus en plus important qu’on installe un marché actif du théâtre en Afrique », soutient-il.
Selon le directeur du Fitheb, « C’est une démarche pour ouvrir les route sahélienne, la route côtière, in fine les deux routes puissent co-pénétrer. Le but est que nos créations circulent et qu’on attende pas chaque deux ans à l’organisation d’un festival pour se rencontrer et continuer par être dans le mouvement. C’est ça qui nous permet de vivre ».
Fitheb 2018 et ses distinctions
Selon le directeur du Fitheb, il sera question de « Marquer des personnalités qui ont été remarquées dans le Fitheb pour la production théâtrale au Bénin comme en Afrique ».
Ce sera un moment de les célébrer parce que, insiste Eric Hector Hounkpè, « nous devons apprendre de moins en moins à nous célébrer que morts ». Ce sera ainsi un moment de joie où seront baptisées deux salles.
« La salle Laraston Dadélé, en mémoire de Antoine Dadélé, membre fondateur du Fitheb, la salle de conférence sera baptisée Oscar Kidjo », dévoile le directeur.
Fitheb, une industrie culturelle à part
Les programmations se dérouleront tant dans les salles que dans les espaces. Selon le directeur, « il y aura du pré-Fitheb qui met en exergue, le théâtre dans les écoles, des spectacles d’attraction sur les places publiques dans chacune des villes retenues (Porto-novo, Cotonou, Abomey, Lokossa, Parakou et Natitingou).
Au regard des difficultés financières dont sera confronté le festival puisque l’Etat est le principal partenaire. Ce financement uniquement de l’Etat n’est pas de manière à favoriser une excellente organisation. Néanmoins, le directeur du Fitheb estime que le financement de l’Etat est plus important pour le moment que celui venu d’ailleurs.
Pour lui, « Tout événement culturel a double politique et s’il est porté par l’état le double politisme est davantage creusé ».
Il fait comprendre que
« Ce que nous avons à assainir et ce que nous avons à garder. Je ne veux pas que des pays viennent transformer le Fitheb en ce qu’ils veulent et vendre leurs talents et les miens sont là et servent de pacotille. Ce n’est pas possible. Ce que nous avons à faire, c’est ça ma vision. Faire du Fitheb une industrie culturelle à part. Malheureusement, je ne suis pas compris ».
Eric Hector Hounkpè soutient que « Si nous voulons du Fitheb et moi je le veux, totalement autonome, et j’ai une politique simple ».
Il ajoute : « actuellement, je suis dans plus d’Etat, moins de financement extérieur. Ensuite, je passerai à plus de nations moins d’Etat et j’aurais réglé ».
C’est dans cette vision qu’il pense évoluer pour porter autrement le festival. « Nous sommes dans une phase intermédiaire. Quand quelqu’un te finance, il te demande de porter son idéologie », confie-t-il.
Giscard A.
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