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Le collectif des syndicats du secteur de la santé s’est réuni ce mercredi 22 janvier à la salle de conférence du ministère de la santé. Objectif : faire le bilan des activités syndicales au titre de l’année 2019 et réfléchir sur la gestion du partenariat avec l’administration face aux nombreux problèmes qui minent le secteur de la santé.
La séance a regroupé les secrétaires généraux des différents syndicats du secteur, les membres des bureaux ainsi que plusieurs camarades de lutte.
« Que sont devenues les revendications après le retrait du droit de grève ? », c’est le thème qui a marqué la journée du bilan des activités syndicales au titre de l’année 2019. Selon le porte-parole du collectif, le coordonnateur de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (IRHS) Adolphe Sossou, face au mépris que sont devenus les syndicats, il urge que des résolutions responsables et pertinentes soient prises. Cette assise indique-t-il a été initiée par le bureau du collectif « pour réfléchir à ce que nos relations de partenariat avec l’administration sont devenues ».
Soulé Salako, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (STNTRASESH), après avoir fait la genèse du collectif des syndicats du secteur de la santé (nouvelle formule) et énuméré les actions menées en 2017 et 2018, a présenté le bilan des activités au titre de l’année 2019.
La première action du collectif des syndicats du secteur de la santé fut à travers une sortie médiatique le 02 août 2017.
Les agents de la santé étant privés légalement du droit de grève, le collectif en dépit des mesures prises n’a cessé de lutter pour la satisfaction de ses revendications.
En janvier 2019, rappelle Soulé Salako, suite au boycott de la première séance de travail initié par le ministère de la santé sur les réformes, le collectif s’est finalement rendu à une seconde séance par rapport à leurs exigences.
Lors de cette réunion souligne-t-il, le comité de réformes a accepté de donner son point de vue sur les propositions faites par le collectif.
« Sur les 03 sessions ordinaires du CSDS que le ministre de la santé s’est engagé en novembre 2018 à organiser, la session d’avril a été la seule de l’année 2019 », précise le secrétaire général.
2019 aura été aussi l’année de l’adoption en Conseil des ministres le 17 avril 2019 du décret portant fixation des taux des indemnités de garde, d’astreintes et d’heures supplémentaires dans les formations sanitaires.
« Malgré les échanges, le niveau de satisfaction des revendications n’avait pas évolué », note-t-il.
04 sur 16 revendications satisfaites
Lors de la première réunion sur l’uniformisation des corps, devenue projet passerelle initiée par le ministre de la santé le 30 avril, le collectif n’a pas manqué de rappeler aux acteurs des autres ministères l’objectif à atteindre. « Le 1er juillet, le ministre a ouvert les assisses de la Commission Nationale de Mutation avec un nouvel arrêté signé et daté de ce 1er juillet. Il a voulu que certains aspects dudit arrêté soient appliqués à la lettre. (...) Nous avons rejeté l’option d’appliquer un arrêté qui venait de voir le jour sur des dossiers déposés avant l’avènement de l’arrêté en question », informe le SG Soulé Salako.
Le débat poursuit-il s’est achoppé « sur l’ancienneté à prendre en compte avant d’accéder aux dossiers de mutation pour rapprochement de conjoint ». Suspendus, les travaux ont repris le 22 juillet suite à un consensus entre administration et syndicats.
Selon le SG, « après la rencontre du Chef de l’Etat avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations pour parler de l’évaluation diagnostique des ACE 2008, le collectif s’est aussi réuni pour analyser les implications d’une pareille initiative sur le secteur de la santé ». Il était aussi question « d’évaluer les effets de la mise en œuvre des décrets sur la réorganisation du temps de travail et indemnisation des gardes astreintes ».
A en croire Soulé Salako, à une rencontre tenue avec les syndicats le 06 novembre, « le ministre avait voulu avoir le point de vue de certains syndicats sur certains dossiers mais les syndicats ont souhaité que les débats se poursuivre au cours du CSDS ».
Du 19 au 20 novembre 2019, le CNDS a formé les membres du CSDS santé sur le dialogue social. En décembre, M. Soulé Salako a représenté les syndicats de la santé aux travaux de la commission de reversement. « Bientôt, plus de 130 agents de santé auront contrats et salaires après 10 ans d’attente. Certains devront encore patienter », renseigne-t-il.
Il a également fait l’état des lieux des revendications au début de cette nouvelle année. Sur 16 revendications, il n’y a que 4 satisfaites.
Après le débat suivi de la formulation de nouvelles revendications, le collectif a procédé à l’amendement et adoption du plan de travail annuel (PTA) 2020 du collectif.
Pour le SG Soulé Salako, « les différentes actions inscrites au PTA 2020 doivent être exécutées à la lettre pour sauver notre carrière et redoré le blason du syndicalisme ».
« Nous espérons que les autorités à tous les niveaux comprendront que chaque chose à une fin et que pour le bien commun une franche collaboration s’impose », a-t-il conclu.
Akpédjé AYOSSO
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