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La salle de conférence du ministère de la santé a abrité ce mercredi 22 janvier 2020, la journée du bilan des activités du collectif des syndicats du secteur de la santé au titre de l’année 2019. C’était aussi l’occasion pour les secrétaires généraux des différents syndicats du secteur, les membres des bureaux de réfléchir sur les actions futures à mener à travers le thème : « Que sont devenues les revendications après le retrait du droit de grève ? ».
Le collectif des syndicats du secteur de la santé en dépit des actions menées et des rencontres tenues avec les autorités sanitaires en 2019 n’a pas été satisfait sur un certain nombre de revendications. Il s’agit entres autres de : la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps en vue d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et faires des propositions subséquentes. A cela s’ajoutent la prise en compte de la qualification professionnelle des agents partis en formation hors plan de formation ; la correction des disparités catégorielles des agents contractuels de l’Etat ; la délivrance des cartes ou numéros d’immatriculation de la CNSS à tous ceux qui ont déposé leur dossier depuis des années ; le paiement des heures supplémentaires dues aux travailleurs de nos hôpitaux.
Sans oublier, la modification des textes en vue de l’organisation des concours professionnels pour les ACE ; la signature du décret portant revalorisation de l’indemnité de logement du personnel paramédical et administratif du ministère de la santé et du CNHU/HKM et l’adoption du décret issu de la relecture du statut particulier des corps des personnels de la santé.
Sur 16 revendications, seulement 04 ont été satisfaites à savoir : la régularisation de la situation administrative des agents contractuels de l’Etat recrutés au titre de l’année 2014 dont certains sont sans salaire ; l’adoption du décret portant statut particulier des praticiens hospitalo-universitaires ; le paiement de tous les arriérés de salaires aux ayants droits (agents mesure sociale) et la tenue des diverses commissions de carrières.
Selon Soulé Salako, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des services de la santé humaine du Bénin (STNTRASESH), certaines revendications sont en cours de satisfaction. Il cite : l’uniformisation du corps des infirmiers du Bénin ; l’achèvement des travaux de reversement au ministère de la santé ; le paiement du rappel de la prime de motivation au titre de l’année 2007 à tous les ayant droits et le paiement de la prime de risque et les appels y afférents aux ayants droits.
Les agents face aux réformes sanitaires
Le gouvernement béninois a mené plusieurs réformes dans le secteur de la santé dans le but de « mettre les agents de la santé au travail ». Ces derniers ont été obligés de choisir entre le public et le privé. Parmi les nombreuses mesures, un comité de contrôle des formations sanitaires a été mis en place et le temps de travail des agents de la santé a été aussi réorganisé.
Le décret portant fixation des taux des indemnités de garde, d’astreintes et d’heures supplémentaires dans les formations sanitaires a été adopté en Conseil des ministres le 17 avril 2019.
« Le constat est qu’aujourd’hui les agents du ministère de la santé sont des esclaves qui n’ont aucun droit. Les avancements ne se font pas, les reclassements non plus. Même les activités imposées par l’Etat sans tenir compte des contraintes sur le terrain comme les gardes, les astreintes et les heures supplémentaires ne sont pas payées. On ne sait pas qui paiera l’addition mais on nous dit il faut travailler », dénonce le collectif des syndicats du secteur de la santé.
A en croire le SG Soulé Salako, « l’autorité oublie que s’il n’y avait pas de revendications, il n’y aurait pas de mouvements d’humeurs syndicaux ».
Pour le bien commun, le collectif espère une franche collaboration.
Akpédjé AYOSSO
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