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Les résultats de l’évaluation rapide de la mise en œuvre du plan national de mise à l’échelle du DMPA-SC 2019-2021 étaient au cœur d’un atelier de validation tenu ce Jeudi 10 Novembre dans la salle de conférence de l’Agence nationale des soins de santé primaire (Anssp) à Cotonou. La rencontre a réuni les partenaires techniques et financiers et les responsables des structures du ministère de la santé et des Organisations de la société civile provenant de l’Ambassade des Pays-bas, l’Usaid, l’Abpf, l’Abms, l’Ong Grafed, l’Ong Dedras, Jhpiego, et les zones sanitaires de Cotonou et l’Anssp.
Connu au Bénin sous le vocable de Sayana-Press, le contraceptif injectable en sous cutanée DMPA-SC a bouclé sa première phase de mise à l’échelle. Le contraceptif est introduit au niveau communautaire en 2017 au Bénin à travers 10 zones sanitaires sous financement de l’USAID avant d’être appuyé par la suite par Jhpiego et d’autres partenaires techniques et financiers pendant la mise à l’échelle entre 2019 et 2021. A l’ouverture de l’atelier de validation du plan national de mise à l’échelle du Dmpa-Sc 2019-2021, jeudi dernier, Dr Thierry Lawale, Directeur de la Santé de la mère et de l’enfant et des Soins infirmiers et obstétricaux (Dsme-Sio), a présenté la situation des indicateurs de santé de reproduction au Bénin qui reste préoccupante par rapport aux pays de la sous-région. Il a exhorté les participants à donner de leur efficacité pour produire un travail de qualité afin de permettra au pays de mesurer ses progrès en matière de la planification familiale.
A travers la communication du chargé du suivi-évaluation du projet Jhpiego, M. Hospice HOUNKPATIN, sur les résultats de l’évaluation, on retient que depuis 2019 Jhpiego accompagne le Ministère de la Santé dans la mise à l’échelle du Dmpa-Sc à travers le projet « Accélérer l’institutionnalisation du Dmpa-Sc dans 8 pays du Partenariat de Ouagadougou ». Selon lui, la première phase du projet (2019-2021) a permis au pays de passer de 10 zones sanitaires en 2019 à 34 zones sanitaires en 2021 pour l’offre du DMPA-SC et d’impacter 24 zones sanitaires sur les 34 pour l’offre de l’Auto-Injection du DMPA-SC.
Pendant la première phase du projet, la vidéo sur l’auto-injection du DMPA-SC a été traduite en 7 langues nationales (fon, mina, adja, nagot, bariba, dendi et ditamari) afin de faciliter la formation des prestataires et des utilisateurs sur la méthode. Il a aussi souligné que, le plan de passage à l’échelle du DMPA-SC 2019-2021 a été mis en œuvre par le Ministère de la santé à travers l’Anssp avec la contribution des différents Partenaires techniques et financiers (Ptf) qui appuient le ministère de la santé.
Les insuffisances notées dans la mise en œuvre de ce plan sont entre autres : l’absence de plan de suivi-évaluation et de plan de suivi budgétaire, la faible implication du secteur privé, la faible mobilisation de ressources financières et la faible implication des relais communautaires pour l’offre du Dmpa-Sc.
Abordant la situation de base des indicateurs de la phase 2 du projet, il a mis l’accent sur les gaps à combler dont la mise à l’échelle complète de l’auto-injection du Dmpa-Sc, l’introduction du da Dmpa-Sc dans les curricula de formation des écoles de formation médico social, la gratuité de l’offre du Dmpa-Sc, l’autorisation des officines pharmaceutiques pour administrer le Dmpa-Sc, la disponibilité du Dmpa-Sc, les boutiques et salon de coiffure et la participation du secteur privé aux instances de décisions sur la planification familiale.
Jean Affo, Project Manager Dmpa-Sc et Point Focal Jhpiego au Bénin a précisé le contexte et les objectifs de l’évaluation. Selon lui, l’évaluation a permis d’apprécier les indicateurs programmatiques de l’institutionnalisation du Dmpa-Sc afin de planifier l’accélération du Dmpa-Sc pour la phase 2 du projet qui va couvrir la période de Mars 2022 à Juillet 2023.
« Les défis principaux à dégager sont relatifs à la formation des prestataires sur l’auto injection du Dmpa-Sc, à la disponibilité permanente du Dmpa-Sc surtout au niveau du secteur pharmaceutique privé et dans les cliniques », a déclaré Jean Affo. Il annonce pour les prochaines semaines un atelier de restitution des résultats et le lancement officiel de la phase 2 du projet. Procédant à la clôture de l’atelier le Dsme-Sio, Dr Thierry Lawale, a remercié les participants pour la qualité du travail.
Juliette MITONHOUN