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La situation des enfants au Bénin préoccupe les organisations de la société civile. Au lendemain de la célébration des trente ans de la convention relative aux droits de l’enfant, Perspectives/Actions Communautaires pour l’Enfance (PeACE-ONG) en partenariat avec le consortium des 4 ONG (DAPI-Bénin, ESAM, Autre Vie) a réuni plusieurs acteurs de la société civile et des directions étatiques, jeudi 19 décembre 2019 à l’Infosec, pour réfléchir sur la mise en œuvre des observations finales du comité des droits de l’enfant concernant le rapport du Bénin valant troisième à cinquième rapports périodiques.
Ils sont une trentaine de participants issus de la Commission Béninoise des droits de l’Homme CBDH, DAPI-Bénin, PeACE-ONG, Autre Vie, Enfant Solidaire d’Afrique et du Monde ESAM, la Direction de la Famille de l’Enfance et de l’Adolescence DFEA, les juges pour mineurs, la Direction de l’éducation surveillée et de la protection sociale des mineurs (DESPSM), la Direction de l’administration pénitentiaire et de la promotion des droits humains (DAPPDH) puis les professionnels des médias.
Spécialiste en protection de l’enfant au sein de Autre Vie, Fiacre Akpondéhou a présenté les recommandations du comité des droits de l’Enfant. Il a situé entre autre le contexte de la tenue de l’atelier.
Ainsi, après la ratification par le Bénin d’un certain nombre de textes internationaux dont la Convention relative aux droits de l’Enfant adoptée le 20 novembre 1989 puis ratifiée par le Bénin le 3 août 1990, un certain nombre d’engagements pris. Le Bénin doit présenter des rapports périodiques sur la mise en œuvre de ces engagements. « Un premier rapport a été présenté en 2006, un deuxième rapport s’en est suivi en 2015 valant 3ème à 5ème rapport périodiques. L’ensemble de ces rapports ont fait l’objet d’observations de la part du comité des droits de l’Enfant lors de ses 2081è et 2083è séances tenues les 20 et 29 janvier 2016 », a rappelé le spécialiste du droit des enfants. Fiacre Akpondéhou a présenté lesdites Recommandations en 16 parties. Ces recommandations ont fait objet d’analyse au cours de cette rencontre.
Le président de Peace-ONG, Alexandre Degnon, a souligné que le suivi de la mise en œuvre des observations finales du comité des droits de l’enfant concerne aussi bien l’Etat à travers ses démembrements mais aussi tous les acteurs intervenant dans le domaine.
Après les travaux en atelier, les participants ont fait la synthèse de leur réflexion. Entre autres recommandations, les participants ont souhaité que soit renforcé le suivi et la coordination des politiques et programmes en matière de droit de l’enfant. Il sera question d’allouer les ressources nécessaires pour la mise en œuvre des politiques et stratégies globales pouvant favoriser l’épanouissement de l’Enfant puis de renforcer les initiatives des alternatives éducatives exemple des centres de Programme de cours accéléré PCA.
Aussi, les organisateurs ont-ils proposé que les organisations de la Société civile poursuivent la veille et le suivi de la mise en œuvre des recommandations auprès de l’Etat.
Il est impérieux de faire l’état des lieux sur la prise des décrets d’application et arrêtés relatifs au code de l’enfant et d’harmoniser les textes applicables à l’enfant sur l’âge minimum de responsabilité pénale.
Giscard A.
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