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Pour compter de la rentrée académique 2018-2019, les inscriptions ne seront plus gratuites dans les universités publiques au Bénin. Et pour cause, la mesure de la gratuité menée jusque-là a engendré une lourde incidence financière.
2.846.910 FCFA, c’est le montant que l’Etat doit à l’Université d’Abomey-Calavi au titre des subventions compensatrices qui devraient accompagner la mesure de gratuité des inscriptions des étudiants non boursiers, non secourus et non salariés sur période de 2008 à 2016. Un déficit de ressources qui a impacté négativement la qualité des formations dispensées, selon un compte rendu présenté par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso, lors de la réunion hebdomadaire des membres du gouvernement ce mercredi 15 Novembre 2017.
Selon le ministre de l’enseignement supérieur, pour l’année académique 2017-2018, sur un total de 3906 étudiants inscrits dans les écoles et instituts de formation professionnelle, 78% le sont à « titre entièrement payant » contre 22% de boursiers. Le but visé par ces entités en inscrivant pour l’essentiel des étudiants payant des frais de formation, selon Marie-Odile Attanasso, est d’avoir, à travers lesdits frais, les moyens pour faire face aux multiples charges de fonctionnement de leurs entités. Il s’en dégage selon elle, que la politique de gratuité des inscriptions conduit plutôt à une privatisation déguisée des universités publiques.
Pour remédier à la situation, le dernier conseil des ministres a alors décidé de prendre des mesures concernant la gouvernance des universités publiques, la gestion financière et la spatialisation des centres universitaires.
F. Aubin AHEHEHINNOU