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Parrainage des candidats à l’élection présidentielle du 11 avril 2021, organisation d’élections couplées en 2026, prorogation du mandat présidentiel… L’ensemble des mesures concourent au renforcement du système partisan. C’est l’analyse faite, dimanche 23 janvier 2021, sur Zone Franche par Victor Topanou, Maître de conférences à la Faculté de Droit et de Sciences Politiques de l’Université d’Abomey-Calavi.
« Les élections ne seront pas exclusives même si on n’aura pas plus de 10 candidats (…). C’est inutile de faire des procès d’intentions, de faire des suspicions », a déclaré Victor Topanou sur Zone Franche. Selon le professeur, le principe du parrainage tel que mis en œuvre dans les grandes démocraties est de faire porter les candidats par un parti. A l’en croire, les candidats indépendants peuvent obtenir sans difficultés des signatures d’élus dans le cadre du parrainage à l’élection présidentielle du 11 avril 2021. « Il est impossible d’être candidat sans appartenir à un parti politique » dans les pays tels que le Nigéria, le Libéria, le Sénégal, le Togo, etc. Ce n’est qu’au Bénin que le président continue de se faire élire sans être porté par un parti politique, a expliqué Victor Topanou. En ce qui concerne la prorogation du mandat, l’ancien rapporteur du dialogue politique a fait savoir que l’objectif poursuivi est la préparation des élections générales de 2026. « (…) Les quarante-cinq (45) jours sont consacrés à la procédure électorale (…). A force de dramatiser, les compatriotes pensaient que le président voulait s’éterniser au pouvoir », a-t-il indiqué. « Des situations techniques et impérieuses liées à la vacance du pouvoir présidentiel, à l’alignement des mandats et à l’année de la tenue des premières élections générales » expliquent cette option a-t-il poursuivi. Sur la ‘’procédure d’urgence’’ objet de polémique, il a souligné que la révision de la constitution a eu lieu dans les formes normales. « La procédure n’a jamais été soulevée ni dans la constitution (article 99) ni dans le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale », a indiqué M. Topanou. L’ancien membre du comité des réformes politiques indique que les « réformes s’intériorisent progressivement » avant de plaider pour la poursuite des explications sur le sens desdites réformes. « L’ensemble des mesures concourent à une seule chose : renforcer le système partisan », a conclu l’ancien ministre de la justice de Boni Yayi.
M. M.