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Le peuple a faim. Oui, le peuple a faim. Mais dans quel pays le peuple n’a-t-il pas faim ? La situation économique du Bénin est devenue l’une des préoccupations importantes du moment. Comme les années précédentes, la seule phrase qui circule de bouche-à-oreille surtout chez les politiciens est : « le peuple a faim ». Autrement dit, on se sert du peuple pour conquérir le pouvoir mais une fois au pouvoir, on oublie ses souffrances. Mieux, c’est ce peuple qui sert d’instrument de chantage aux politiques. Comme une balle de ping-pong, il faut se baser sur les maux des populations pour faire du chantage. Combien sont ceux-là mêmes qui pensent au peuple ?
La question mérite d’être posée puisque si on jette un regard dans le rang des politiques surtout de l’opposition, au cours des dix dernières années, aucun politicien ne pense au bonheur du peuple. Aujourd’hui, c’est déjà une joie que le chef de l’Etat ait voulu changer la donne. Ce que les opposants n’entendent pas d’une bonne oreille car n’ayant pas été capables de faire au moins le quart des ambitions actuelles de Patrice Talon qui se réalisent déjà. Pour les ennemis de la République, le peuple a faim alors que les dirigeants s’enrichissent sur son dos.
Mais on est tenté de se demander à quels types de richesses on fait allusion pour décrier la gestion du gouvernement actuel. Aujourd’hui, le chant de réveil des politiciens repose sur « le peuple a faim ». Comme un jeu de tour à tour, chacun joue selon la position qui l’arrange et ce, dans l’accomplissement de ses ambitions.
Tout est bien clair que ce qui retient l’attention des politiciens, n’est rien d’autre que la conquête du pouvoir. Et ce, quelle que soit la méthode. Les anciens gestionnaires qui pendant une dizaine d’années ont montré leur limite, deviennent aujourd’hui des donneurs de leçons. Mais nous devons nous demander la psychologie de ces derniers et ce sur quoi ils se basent pour faire leur job.
Le chant quotidien « le peuple a faim » est fredonné dans tous les coins de rue, sur les ondes, sur les réseaux sociaux. Mais oui, le peuple a faim.
Le peuple a faim et pourtant, on mange au quotidien.
Le peuple a faim mais personne ne meurt de faim parmi les agitateurs fébriles.
Le peuple a faim et pourtant, ces politiciens continuent d’ériger de grands immeubles.
Le peuple a faim et pourtant, on trouve l’argent pour faire des campagnes précoces.
Le peuple a faim et pourtant, les opposants prennent du poids.
Le peuple a faim et pourtant, la production cotonnière et agricole ne cesse de croître.
Le peuple a faim et pourtant, les gens reçoivent régulièrement leur salaire.
Le peuple a faim et pourtant, des emplois sont créés par le biais des grands travaux.
Le peuple a faim et pourtant, la filière des voitures d’occasion n’est pas morte.
Le peuple a faim et pourtant, le commerce transfrontalier marche.
Le peuple a faim et pourtant, les véhicules de luxe continuent d’inonder le pays.
Le peuple a faim et pourtant, les marchés ne sont pas fermés mais se créent.
Le peuple a faim et pourtant, les opposants continuent de roucouler.
Le peuple a faim et pourtant, l’asphaltage a commencé avec la main d’oeuvre créée.
Le peuple a faim ; oui, le peuple a faim.
Il est clair que les seules personnes qui ont cette chanson sur les lèvres, sont les opposants d’aujourd’hui qui auparavant ont été aux affaires. Quel peuple a donc faim et qui n’est pas de leur responsabilité ?
Les performances économiques enregistrées ces dernières années grâce à la maîtrise des dépenses publiques et la lutte contre la corruption, devraient interpeller la conscience de tout un chacun de nous.
Alors quel peuple a faim ? Si ce n’est les corrompus et autres habitués à l’argent facile ?
Giscard AMOUSSOU
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