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La mortalité maternelle dans le mono est en hausse selon le constat du quotidien de service public. La situation sociosanitaire des femmes continue de nourrir des inquiétudes au nombre des indicateurs majeurs d’appréciation de la qualité de leur prise en charge dans les centres de santé. Les chiffres relevés pour le compte du système sanitaire du Mono, sur les trois dernières années, demeurent étonnants.
Dans le Mono, la mortalité maternelle est passée de 254,67 en 2016 à 202,83 en 2017 pour 100 000 naissances vivantes. Ce chiffre à grimper jusqu’à 287,15 décès en 2018. Quant à la mortalité néonatale, elle est passée de 24,75 en 2016 à 27,87 en 2017 puis, à 28,11 décès en 2018 pour 100 000 naissances vivantes.
Rendues publiques par le service de Santé de la mère et de l’enfant du département, ces données n’intègrent pas les « morts silencieuses » dues à la maternité dans la communauté, et qui échappent au système d’information sanitaire.
Selon le chef service pour le département, Eléonore Lalèyè Dah, les prescriptions des Objectifs de développement durable (Odd) recommandent de réduire la mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 et les décès néonataux à 12 pour 1000 d’ici 2030. Elle indique que les statistiques du Mono illustrent une « situation peu reluisante », par rapport aux normes internationales.
La situation du département du Mono n’étant pas isolée mais préoccupante s’inscrit selon le chef service dans la tendance nationale. Ce qui explique l’attention spéciale du ministre Benjamin Hounkpatin pour le sous-secteur de santé de la mère et de l’enfant, a-t-il souligné.
La spécialiste des questions de santé de la mère et de l’enfant dans le Mono, Eléonore Lalèyè Dah explique que le programme d’envergure intitulé Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) dont la phase pilote est déjà en cours dans trois zones sanitaires permettra d’améliorer la situation actuelle des décès.
L’autre facteur non moins important est la sensibilité du gouvernement à travers le renforcement du système de surveillance au relèvement des capacités de prise en charge du plateau technique. Sans oublier la mise à disposition d’une ligne verte, le 91444444, suivie de l’instauration de la revue semestrielle des audits de décès et système de référence et contre-référence ainsi que les séances de validation des données, tous les lundis au niveau des directions départementales.
G.A.