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Par un communiqué de presse du 23 mai 2018, les représentants des 25 pays et 10 organisations internationales à la conférence internationale sur l’accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, tenue en Suisse, se sont engagés à mener la lutte jusqu’au bout suivant un plan bien déterminé.
Au terme des assises de Genève sur les faux médicaments, une déclaration des pays et organisations présents a été rendue publique. Cette déclaration met en exergue la volonté des pays à combattre le fléau qui ne cesse de prendre d’ampleur. « La Conférence internationale sur l’accès aux médicaments et autres produits médicaux de qualité en Afrique francophone, réunissant près de 400 participantes et participants dont de nombreux ministres de la santé de pays francophones, a adopté une Déclaration et pris des engagements concrets pour faire progresser l’accès pour toutes et pour tous, et spécialement les plus pauvres, aux médicaments et produits médicaux de qualité », informe le communiqué de presse.
La conférence est « placée sous le haut patronage du Président du Bénin, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, du Directeur exécutif de l’ONUSIDA Monsieur Michel Sidibé et de la Secrétaire générale de la Francophonie Son Excellence Madame Michaëlle Jean ». Au cours de cette rencontre assortie d’une déclaration, il a été débattu « d’un fléau majeur qui affecte des millions de personnes à travers le monde et fait des centaines de milliers de morts chaque année ». Il s’agit « de la mise sur le marché de médicaments et produits médicaux de qualité inférieure ou falsifiés, notamment dans de nombreux pays africains où jusqu’à sept médicaments sur dix sont contrefaits ». L’appel lancé par le chef de l’Etat béninois notamment « Trouver coûte que coûte les voies et les moyens pour un meilleur accès aux médicaments et aux produits médicaux de qualité dans les pays en développement, notamment africains est désormais une urgence car, malgré les mesures conventionnelles internationales, le fléau du faux médicament continue de faire des ravages au sein des populations pauvres en s’intensifiant », a reçu un écho favorable. Les différentes personnalités ayant pris part à cette rencontre ont reconnu la gravité de la situation. Ainsi, « Michaëlle Jean et Michel Sidibé ont souhaité un geste fort pour aller au-delà des nombreuses résolutions restées sans effet ».
Une lutte implacable
Pour Michaëlle Jean, « la déclaration soumise aujourd’hui, n’est pas une déclaration de plus ! L’objectif final est de transformer ce texte en un Plan d’action ambitieux et cette ambition sera portée auprès des chefs d’Etat et de gouvernement lors du XVIIe Sommet de la Francophonie, en octobre prochain, en les mobilisant autour de solutions concrètes et de financements durables au plan national, régional et international ». Un appel qui incite à aller au bout de ce fléau gangrénant. Pour le Directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, « Il y a urgence à soutenir les efforts pour mettre fin au trafic illicite de médicaments falsifiés et de qualité inférieure car l’accès aux médicaments de qualité est au cœur du droit à la santé pour tous, et c’est aussi une condition indispensable à la couverture santé universelle .
Tenue en marge de la 71ème session de l’Assemblée mondiale de la santé, à Genève (Suisse), cette Conférence internationale de haut niveau co-organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’ONUSIDA, avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Fondation Jacques Chirac, a connu un succès. Vice-présidente de la Fondation Jacques Chirac, Madame Claude Chirac, qui œuvre dans la lutte contre les faux médicaments depuis plus de dix ans, confie que « cette conférence doit constituer le point de départ d’une lutte concrète, permanente et efficace, sur le terrain, contre ce drame sanitaire et économique, en pleine expansion. » Il est donc question aujourd’hui, d’explorer deux axes. « La lutte contre le trafic de faux médicaments et le soutien à la production locale de médicaments ». C’est la canal idéal permettant de « parvenir à la réalisation de tous les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 ». « Cette Déclaration sera le socle d’un futur Plan d’action mobilisant les Etats engagés et, plus généralement, tous les acteurs et partenaires impliqués, dans une approche multi sectorielle (organisations internationales, société civile, secteur privé, experts et chercheurs, médias locaux et nationaux) », précise le communiqué. Confiante que les dispositions nécessaires seront prises, Michaëlle Jean constate combien « les engagements fermes pris à la conférence montrent une volonté de passer de la parole à des actions vigoureuses et décisives, dont celles aussi de sévir avec la plus grande fermeté contre les trafiquants, les producteurs et les organisations criminelles qui sont à l’œuvre ». C’est d’ailleurs le lieu en appelle-t-elle « de renforcer la gouvernance, de sensibiliser et d’éduquer, de soutenir les initiatives de la société civile, de tout engager pour mettre fin à tant de souffrances et d’inégalités dont les populations les plus vulnérables sont les premières victimes alors que la santé est un droit fondamental››. ‹‹Là est notre responsabilité collective, nous devons et nous pouvons y arriver », a-t-elle conclu.
G. A.