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L’honorable Candide Azannai est dans le collimateur du pouvoir. Le domicile de ce virulent député sis à Zogbo dans le 10ème arrondissement de Cotonou a été pris d’assaut dans la matinée de ce lundi 04 mai 2015. Une horde d’hommes en uniforme ont fait irruption au domicile de l’honorable pour soit disant lui « remettre une convocation ». Mais depuis l’alerte est maximale dans le pays. Retour sur un lundi pas comme les autres à Cotonou. Mais à en croire les dernières informations, à la demande du chef de l’Etat, l’examen de la plainte contre le député est suspendu et par conséquent, la convocation visant à l’écouter ce jour est annulée « afin que la paix règne dans le pays ».
La ville de Cotonou était en ébullition ce lundi 04 mai 2015. Après la descente d’une horde de gendarmes dans la matinée de ce lundi au domicile du député Candide Azannai, Président du Parti Restaurer l’Espoir. Ils étaient venus, semble t-il, lui notifier une convocation à lui adressée par le Procureur de la République sur une plainte du « citoyen Boni Yayi ». Mais à en croire l’impressionnant détachement d’hommes en arme présent au domicile de l’honorable, c’était une arrestation voire un enlèvement. Cette initiative a manqué puisque, primo, le mis en cause était absent des lieux. Secundo, les populations inhabituelles à un mouvement du genre dans leur environnement se sont constituées tel un bouclier pour empêcher la mise en exécution de ce plan. Scandant des cris hostiles au chef de l’Etat, elles ont encerclé la maison envahie par les forces de l’ordre pour dire non à ce qu’elles ont appelé l’anarchie et la dictature. Telle une trainée de poudre, jeunes et femmes ont pris d’assaut les grandes artères de la ville de Cotonou pour manifester leur mécontentement. En quelques secondes, les voies sont barricadées avec des pneus brûlés. Ces manifestants ont provoqué l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité qui ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Ces tirs auraient fait de nombreux blessés dont un grave. Il faut noter la présence sur les lieux de plusieurs hommes politiques du pays. L’ancien Président Nicéphore Soglo, Le Président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi Nago, Les honorables Lazare Sèhouéto, Eric Houndété, Léhady Soglo, Idji Kolawolé, le leader politique Janvier yahouédéou et bien d’autres chefs de parti qui tiennent à être témoin du désordre occasionné par la mauvaise initiative du Président Boni Yayi.
Une prompte condamnation de l’Union fait la Nation
Quelques heures après leur présence au domicile de l’honorable Candide Azannai, les ténors de l’Union fait la Nation ont dit leur indignation face à ce qu’ils ont appelé la terreur de Boni Yayi. Faut il le rappeler, Candide Azannai a été réélu lors des dernières législatives sur la liste UN dans la 16ème circonscription électorale. Circonscription dans laquelle le fils du Chef de l’Etat, Chabi Yayi, Candidat sur la liste Fcbe, au pouvoir a échoué. C’est à travers une conférence de presse qui a eu lieu dans l’après-midi de ce lundi au siège de l’Union fait la Nation. Pour les conférenciers, Boni Yayi montre peu à peu son véritable visage au Béninois. Son désir ardent de mettre le pays à feu et à sang est mis en exécution ont fait observer les conférenciers. Maitre Joseph Djogbénou qui a ouvert le bal des interventions, après avoir relaté les faits, a démontré le caractère illégal, irrégulier de la convocation que les gendarmes sont venus adressée au Monsieur « Edjin Konin Tchékéé » de la politique béninoise. Pour lui, les faits sont inacceptables et la démarche irrégulière et Candide Azannai ne répondra pas à cette convocation. Il finira par informer l’opinion que Boni Yayi est en attente de demande d’insurrection dans le pays pour exécuter son plan B. A sa suite, L’honorable Lazare Sèhouéto demande à Boni Yayi de ne pas aller loin puisqu’il n’a pas le droit. La liste UN est attaquée c’est pourquoi l’honorable Idji Kolawolé a pris la parole en demandant à toutes les forces démocrates « de mettre leur égo à l’écart et ne pas banaliser la situation. » Au nom de l’UN il en appelle à la consolidation de la paix et de la démocratie. Il demande pour finir aux populations de se mobiliser face aux mots d’ordre que l’UN lancera dans les jours à venir.
Armel VIDEGNON/Le Grand Matin