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Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), Anselme Amoussou a, au cours d’un entretien accordé à la presse sur le vote au parlement, le 02 juin dernier, de la loi portant interprétation et complétant le Code électoral, invité les députés à se pencher sur certaines lois votées par la 8ème législature et qui n’arrangent pas les travailleurs.
Selon le syndicaliste, « les députés sont des représentants du peuple et s’ils veulent vraiment légiférer dans l’intérêt du peuple, ils doivent pouvoir faire ce qu’ils ont fait pour eux-mêmes en modifiant en express la loi sur code électoral ».
Pour lui, certaines lois sociales dans leur application, causent de véritables problèmes aux travailleurs. Il a cité entre autres, la loi sur l’embauche qui met les employés en difficulté vis-à-vis de l’employeur. « Elle fragilise et précarise la vie des travailleurs dans notre pays. C’est une loi qu’il faut relire puisqu’à ce jour, elle n’a pas aussi permis la création d’emplois », a-t-il déploré.
Dans son plaidoyer à l’endroit des députés, Anselme Amoussou n’a pas oublié la loi sur la grève, la loi sur le statut général de la fonction publique et autres.
A l’en croire, la loi sur la grève sensée discipliner les travailleurs, est une mauvaise loi qui vient remettre en cause des acquis sociaux, et démocratiques.
Le syndicaliste estime que si l’on veut être logique avec les députés, qu’il faille leur demander également de relire en procédure d’urgence la loi sur la grève.
La loi sur le statut général de la fonction publique poursuit-il, est une loi votée et qui est venue introduire de nouvelles notions dans la gestion des agents de l’Etat, et l’empêchent d’avoir une administration de développement.
Au sujet de la loi interprétative du code électoral, le SG de la CSA-Bénin estime pour que l’acte posé par les députés en règle générale, n’est pas illégal, mais tout ce qui est permis selon lui, n’est pas utile. « L’impact négatif de la prise de cette loi est dans la démarche. Dans le cas d’espèce, on comprend bien que cette manière de légiférer pour s’accorder le confort qu’il faut, ne rapproche pas le citoyen de la politique et du politique », a-t-il fait savoir. « On a le sentiment qu’on peut tout se permettre quand on a une majorité. Et que dès qu’on prend une loi et qu’on constate dans l’application qu’elle dérange ceux qui décident dans notre pays et qu’on peut se réunir rapidement pour relire la loi à l’envie, c’est un très mauvais signal », a-t-il confié.
Anselme Amoussou invite l’ensemble des forces sociales au mouvement collectif qui pourra inciter les députés à revoir les différentes lois qui ne leur sont pas applicables en tant que députés, mais appliquées aux travailleurs et au peuple.
F. A. A.
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